Les années passent, la matière noire demeure invisible aux cosmologistes dits chasseurs de matière noire qui sont persuadés de son existence et passent tout leur temps à la rechercher.
Rappelons que l’on nomme ainsi une forme de matière supposée constituer environ 85% de la matière de l’univers. Dans les années 1930, l’on avait constaté que les amas de galaxies puis les galaxies tournaient bien plus vite qu’elles n’auraient du le faire au regard de leur masse visible. A cette vitesse la matière les composant aurait du se disperser dans l’espace sous l’effet de la force centrifuge.
Il fallait donc qu’une force mystérieuse maintienne leur cohésion. Cela ne pouvait être que de la matière. Mais comme elle était invisible, elle fut nommée matière noire. L’astronome suisse FrankZwicky la nomma « dark material »
Aujourd’hui chacun peut faire la même observation en étudiant la galaxie d’Andromède. Les étoiles qui la constituent tournent autour de son centre bien plus vite qu’elles n’auraient du le faire si elles si elles ne comprenaient que de la matière ordinaire. Il faudrait qu’une forme de matière invisible contribue à cette force centrifuge globale.
Ce ne fut pas avant 40 ans que les physiciens commencèrent à élaborer des hypothèses sérieuses concernant cette forme de matière. On a parlé de WIMPs ou particules de matière faiblement interactives, étrangères par définition au Modèle Standard des Particules Elémentaires.
Pour observer ces particules ont été mis en place des détecteurs emplis de centaines de litres de gaz xénon liquide hyperfroid. Le dernier a été le détecteur DARWIN dans l’observatoire du Gran Sasso en Italie. Mais comme les WIMPs sont très légers, il faudra peut-être des années avant que l’un d’eux n’interfère avec un noyau ordinaire.
Aujourd’hui la recherche s’intéresse à d’autres hypothèses selon lesquelles par exemple l’on pourrait expliquer les anomalies observées dans la rotation des galaxies sans faire appel aux WIMPs. Ainsi, un ballon dirigeable dit Antarctic Blimp survole actuellement ce continent à la recherche d’antiprotons, équivalents de l’antimatière dans le domaine des protons, apportés de l’espace par des rayons cosmiques