28/09/2022 Nucléaire français. Ne pas promettre si l’on ne peut pas tenir

Beaucoup en France pensent aujourd’hui que la filière nucléaire française, sous la responsabilité d’EDF-RTE, constitue un atout pous le pays, tant au plan technique qu’économique. C’est la raison pour laquelle la France n’a encore que peu investi dans le domaine des énergies renouvelables, notamment solaires.

L’Allemagne qui pour des raisons électorales, ne fait que peu appel au nucléaire, subit aujourd’hui les conséquences de ce choix. Les importations massives de gaz et pétrole russes sur lesquelles elle comptait sont aujourd’hui compromises par des fuites https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/ce-que-l-on-sait-des-fuites-sur-les-gazoducs-nord-stream-1-et-2-en-mer-baltique_5384107.html affectant le gazoduc Nordstream, fuites dont les causes sont aujourd’hui inconnues, mais qui relèvent probablement de l’actuel conflit entre l’Europe et la Russie.

Quant à la France, faut-il rappeler qu’aujourd’hui 26 réacteurs nucléaires sont à l’arrêt . Mails ils devraient avoir redémarré leur production d’électricité au cours de l’hiver, selon la direction de RTE, gestionnaire du réseau. En effet, la France fait face à une indisponibilité exceptionnelle de son parc de 56 réacteurs. La tenue du calendrier de retour au réseau jouera un rôle essentiel dans la gestion électrique du prochain hiver, a prévenu RTE, le gestionnaire du réseau.

À l’origine de cette situation, le retard des maintenances décennales, dû au Covid, et la découverte l’hiver dernier de problèmes de corrosion, contraignant EDF à entreprendre un contrôle quasi général de son parc nucléaire. La direction d’EDF a donc détaillé son calendrier pour les 26 réacteurs aujourd’hui à l’arrêt dans l’Hexagone : cinq doivent repartir en septembre, cinq en octobre, suivis de sept supplémentaires en novembre, trois en décembre, trois en janvier puis deux en février

Mais  ceci mobilise du temps industriel et notamment des ingénieurs et techniciens spécialisé. Selon EDF «  Si, il y a dix ans, on avait pu lancer deux ou trois chantiers de réacteurs, on aurait pu avoir  des spécialistes aujourd’hui rares, tuyauteurs, soudeurs, robinetiers, chaudronniers… Ce déficit de compétences affecte la capacité à réparer au rythme souhaité.

La loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte en est responsable Elle prévoit « 5° De réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025

Aujourd’hui la France a finalement choisi de relancer l’atome, notamment par la voix d’Emmanuel Macron qui à Belfort en février 2022 a souhaité la construction de six nouveaux réacteurs de type EPR. Mais ceci sera-t-il possible en s’en tenant aux ressources françaises, notamment à un moment où la France mobilisera de plus en plus de compétences dans le cadre du Programme Iter.

Voir

Un naufrage français

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/29/edf-ou-l-histoire-d-un-naufrage-francais_6143752_3234.html

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