27/01/2023 La croissance économique africaine est repartie à la hausse

Fin 2022, les chiffres mesurant la croissance économique en Afrique sont repartis à la hausse. Âpres avoir pendant deux ans ressenti la baisse d’activité mondiale résultant de la pandémie due au Covid 19, les économie africaines manifestent une nette tendance de reprise.

L’Afrique a réussi à retrouver un rythme de croissance similaire à celui observé avant la pandémie plus rapidement que d’autres économies régionales, y compris certaines économies en développement. Cependant, les défis restent nombreux, à commencer par le niveau élevé de la dette publique et privée. Les besoins de financement extérieur restent très importants.

 Une partie de la croissance en 2021 s’explique mécaniquement par le rattrapage de la récession enregistrée en 2020 dans le contexte de la pandémie mondiale (rebond technique). En dehors de cet effet rebond, la croissance africaine en 2021 est redevenue très proche de celle observée en moyenne avant la pandémie (+3,0 %, contre +3,2 % de taux de croissance annuelle moyen pour la période 2015-2019). Elle s’accélère en 2022 pour atteindre 4,0 % selon les estimations provisoires du FMI .

La croissance des Etats africains reste cependant conforme à ce que l’on peut attendre de pays encore largement peu développés. Ainsi la forte remontée des cours des matières premières a été favorable aux économies extractives africaines. Stimulés par la hausse de la demande énergétique, en particulier depuis la Chine, les cours du pétrole et les prix des métaux de base avaient déjà connu une progression sensible en 2021, progression qui s’est amplifiée en 2022 dans le contexte du conflit en Ukraine et de ses conséquences inflationnistes.

En raison de la croissance démographique, qui reste rapide sur le continent (+2,5 % de croissance annuelle moyenne entre 2015 et 2020, contre +1,1 % au niveau mondial), le rattrapage en termes de PIB par habitant y est bien plus lent. Pour cette raison, l’Afrique ne retrouvera son niveau de PIB par habitant antérieur à la pandémie qu’en 2023, quand la plupart des autres régions ont pu le recouvrer dès 2021.

On observera que la politisation croissante de l’Afrique, notamment francophone, n’encouragera pas les investisseurs. C’est ainsi que le Groupe « russe » Wagner, considéré comme terroriste, semblait avoir considéré que l’Afrique francophone lui serait très efficace pour se donner des bases arrières. Certains gouvernements semblent avoir accueilli ce discours avec intérêt. L’on devine de quelles bases arrière il pourra s’agir

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