En ce début de 2023, il est affligeant de constater que les russes et les européens sont à la veille de s’engager dans une guerre fratricide, au lieu de s’allier pour faire face ensemble aux dangers qui les menacent.
Le premier de ces dangers est démographique. Leur taux de reproduction est inférieur à celui de la plupart des pays de l’Afrique continentale et de l’Asie. Aux rythmes actuels, les terriens seront bientôt en majorité d’origine asiatique ou africaine. De longues traditions civilisationnelles et culturelles, celles sur lesquelles s’édifieront encore longtemps les nations, risquent ne disparaître rapidement. Les Etats-Unis, qui semblent aujourd’hui s’affronter dans des luttes raciales, ne pourront pas jouer un rôle compensateur. Des unions fécondes entre jeunes russes et europé(ennes) pourraient rétablir l’équilibre.
Dans le domaine essentiel de l’innovation scientifique et industrielle, la mise au point de nouveaux armements destinés à alimenter des guerres fratricides, ne pourra pas remplacer dans les domaines civils la coopération entre chercheurs et développeurs. La récente pandémie due au Covid19 a montré le besoin d’un travail en commun entre virologues pour éviter les doubles-emplois et les pertes de temps. Ce travail en commun n’avait pas eu lieu du fait d’obstacles politiques.
Il en sera de même dans le domaine spatial. L’arrêt récent de la coopération entre l ‘Agence Spatiale Européenne et Roscosmos, sous prétexte de « sanctions », ne bénéficiera qu’aux Etats-Unis et à la Chine.
Les hommes politiques russes et européens ne semblent pas aujourd’hui conscients de ces exigences. Ce serait aux citoyens avertis de le leur rappeler.