En France les chefs des différents corps d’armée ont été auditionnés en juillet par la nouvelle commission de la défense de l’Assemblée nationale. Les comptes rendus ont été publiés début août.
Plusieurs faiblesses ont été soulevées par les différents chefs d’état-major des armées. Si ces dernières années ont été marquées par des avancées, tel le programme Griffon qui concerne l’emploi de Véhicules Blindés Multirôles déjà utilisés au Sahel ou la mise en service du SNA (sous-marin nucléaire d’attaque) Suffren, les moyens restent encore trop peu nombreux ou vétustes, ont fait savoir les chefs d’état-major, appelant ainsi à revoir à la hausse le budget de la défense alloué dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) – dépenses que l’État français consacre à ses forces armées – en cours (2019-2025).
Ceci dit, les besoins pourraient considérablement augmenter les prochaines années si la France s’engageait davantage dans ce que l’on nomme des guerres de haute intensité.
Mais contre quels adversaires de telles guerres pourraient-elles être déclarées. Une réponse de bon sens est qu’elles seraient nécessaires contre les communautés arabo-islamique ou les Etats qui les soutiennent plus ou moins ouvertement. Contre ces adversaires la Franee par sa tradition laique est l’adversaire à détruire en priorité. Or aujourd’hui déjà, les moyens de la police et de l’armée déployés dans la cinquantaine de villes et régions menacées par la véritable guerre civile recherchée par l’islamisme de combat sont déjà notoirement insuffisants. S’agirait-il de guerres de haute intensité ? Sans doute pas encore mais ces guerres pourraient le devenir rapidement, en France métropolitaine ou d’Outre-Mer.
En fait la guerre à laquelle pensent les « experts en stratégie » américains qui conseillent leurs homologues européens ne serait pas une guerre contre l’Islamisme ou contre la Chine mais contre la Russie. C’est ainsi qu’il faudrait se préparer à envoyer des escadrons de chars lourds allemands, britanniques ou français contre les chars russes T-90 ou leurs successeurs, le tout pour permettre à l’Ukraine restée indépendante de poursuivre ses trafics à la frontière de la Russie.
Chacun sait que si des guerres de haute intensité éclataient quelque part sur la planète elles aboutiraient très vite à des affrontements nucléaires de haute intensité auxquels nulle armée ne résisterait, quelque soient ses dotations budgétaires.
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