Le 16 janvier nous nous demandions si la Russie n’allait pas faire appel au nucléaire tactique (de faible intensité) en constatant qu’elle n’avait pas les moyens conventionnels (non nucléaires) de contrer les importantes ressources conventionnelles mises à la disposition de l’Ukraine par le bloc occidental .
Quelques jours plus tard, l’inquiétude n’est plus la même. Devant l’incapacité permanente de l’Ukraine soutenue par le bloc occidental à contrer la résistance de la Russie, ne serait-ce pas ce même bloc occidental qui ferait appel à du nucléaire tactique pour contraindre la Russie dont les succès actuels contre l’Ukraine l’inquiètent.
La raison en serait que les bases humaines, économiques et technologiques des industries militaires américaines en sont arrivées aujourd’hui à un point de rupture. Si le complexe militaro-industriel américain a conservé toute sa puissance d’influence politique, il lui faudrait au moins deux ans pour se donner les moyens de satisfaire aux exigences des forces armées américaines qui découleraient d’un affrontement, même limité avec leurs homologues russes.
Ceci d’autant plus que les Russes pourraient bénéficier très rapidement de la coopération avec la Chine. Cette coopération ne serait pas nécessairement en termes d’effectifs. Ainsi en est-il du porte-avions Fujian, entièrement conçu et réalisé par la Chine. Il relève d’un programme de défense dont le budget a été multiplié par dix en quinze ans. Avec ce porte-avions, l’industrie navale chinoise démontre qu’elle maîtrise les technologies les plus modernes et qu’elle a les moyens financiers de les appliquer.