17/01/2022 Canon français Caesar

Le Caesar est en train de devenir aussi célèbre que le canon français de 75 lors de la Première Guerre Mondiale.

https://imagesdefense.gouv.fr/le-canon-caesar-au-sein-de-la-task-force-wagram

Source Wikipedia

Le camion équipé d’un système d’artillerie (CAESAr) est un canon automoteur français en service depuis la fin des années 2000 dans les Forces armées françaises et exporté dans plusieurs pays. Il s’agit d’un canon de 155 mm, long de 52 calibres (soit un peu plus de huit mètres1) monté sur la plate-forme arrière d’un camion, conçu et fabriqué par Nexter Systems à Bourges et intégré par Nexter sur son site de Roanne.

Il complète la gamme 155 mm équipant l’Armée française en fournissant un matériel intermédiaire entre la très grande facilité de projection mais la faible protection du personnel du canon tracté 155 TRF1 et la très haute protection (y compris NRBC) mais la faible mobilité des canons autotractés AuF1. Les cinq artilleurs sont peu protégés (davantage cependant que dans le cas d’un TRF1), mais ce canon est beaucoup plus mobile qu’un automoteur d’artillerie classique, notamment l’AuF1. Le véhicule a été initialement monté sur un camion 6 × 6. Une seconde version sur un châssis 8 × 8 est ensuite proposée, améliorant la protection des personnels.

Le coût unitaire du système est de 5 millions de dollars américains2,3 pour la version 6 × 6.

Historique

Le système CAESAr a été développé dans les années 1990 en tant que démonstrateur technologique par GIAT Industries. Révélé au public en 1994, un exemplaire de pré-production effectue des essais dans l’armée de terre quatre ans plus tard4.

En décembre 2004, la délégation générale pour l’Armement octroie à Giat Industries l’équivalent de 358 millions de dollars US pour la construction de 72 canons automoteurs, considérant cette option plus économe que le programme de modernisation AuF2. En juillet 2008, le premier système CAESAr est réceptionné5.

Le coût opérationnel est annoncé par le constructeur Nexter comme particulièrement économique, notamment en regard du coût opérationnel des automoteurs blindés, avec un coût de possession quatre fois moindre qu’un automoteur blindé à chenilles et équivalent à celui d’un canon tracté avec son tracteur.

Son coût de maintenance serait trois fois moindre que celui d’un automoteur blindé à chenilles par la facilité d’entretien du châssis6.

D’après Nexter, il a été produit en février 2017 à 270 exemplaires, a tiré plus de 80 000 obus et « couvert une distance de plus d’un million de kilomètres »

Au premier septembre 2022, 474 pièces ont été commandées, 110 par l’armée française et 364 par des armées étrangère : Arabie Saoudite (132), Belgique (28), Danemark (19), Indonésie (55), Maroc (36), République tchèque (52), Thaïlande (6) et Lituanie (18). La France a par ailleurs fourni en 2022 18 pièces à l’Ukraine, prélevées sur sa dotation. Au premier septembre 2022, environ 284 de ces unités sont livrées et en service, 58 en France et 226 à l’étranger7,8,9,10,11,12,13,14.

Caractéristiques

Type Automoteur léger d’artillerie.

Châssis.

Deux types de châssis sont proposés : 6 × 6 tout-terrain (Renault Sherpa 5 pour la France et SoframeMercedes-Benz Unimog U2450 ou Tatra 815 pour l’export, aérotransportable en classe C-130H avec un seul fardeau et en classe A400M), 8 × 8 tout-terrain (Tatra 815, aérotransportable en classe A400M)

Mobilité

Les différents châssis offrent une grande mobilité en termes de franchissement : pente de 40 %, dévers de 30 %, gué jusqu’à 1,20 m. Un système de télégonflage permet d’adapter au mieux la pression des pneumatiques en fonction du type de sol rencontré. Le véhicule peut atteindre 100 km/h sur route et 50 km/h en tout-terrain

Armement

Canon de 155 mm / 52 cal. conforme au NATO Joint Ballistics Memorandum of Understanding (JBMoU) ERO (18 coups en version 6 × 6 et 36 coups en version 8 × 8) à chargement semi-automatique.Portée4,5 km à 42 km (obus Extended Range, Full Bore), plus de 50 km (obus roquette) et jusqu’à 80 km avec des charges propulsives déclenchées en différé, jusqu’à 2 000 m en tir direct.Capacité de tir6-8 coups/min.

Guidage

Pointage par centrale inertielle, conduite de tir par calculateur.

Munition

Toute munition de 155 mm au standard OTAN comme l’obus BONUS antichar spécifiquement proposé avec cette pièce d’artillerie et utilisé pour la première fois au combat le 3 décembre 2018 ou de type ERFB ou le M982 Excalibur qualifié en 2019. Un obus F1 a une flèche maximale (altitude atteinte par le projectile) de 14 772 m pour un tir plongeant à 38 km, et de 19 456 m pour un tir vertical à 34 km17.

Chaque pièce dispose de son propre calculateur balistique intégré et autonome ainsi que de son système de navigation dont la pièce essentielle est une centrale de navigation inertielle SAGEM sigma 30 avec une performance en cap de l’ordre du centième de degré. Le pointage est automatique et ne demande aucune action humaine. La position de l’objectif peut être introduite par l’équipage ou par transmission de données radios depuis un centre de commandement ou un observateur avancé. Toutes ces opérations d’acquisition de données (objectif, paramètres météo…) et de calcul balistique sont effectuées en temps masqué lorsque la pièce rallie son point de tir.

L’ensemble de ces dispositifs permet de réduire à moins de trois minutes le délai entre l’arrivée sur le point de tir (moins de 60 secondes pour la mise en batterie) et le départ (moins de 40 secondes pour la sortie de batterie), après avoir délivré une salve de six coups, rendant inefficaces les tirs de contre-batterie. Il s’agit de la tactique dite de Tire et détale.

Le CAESAr est basé sur un concept de mobilité qui répond aux nécessités de projection des forces sur des théâtres extérieurs. Son aéro-transportabilité sans préparation sur C-130 en version 6 × 6 en est la meilleure illustration. La version 8 × 8 est quant à elle aérotransportable par A400M.

Précision de tir : l’essentiel de la précision est donnée par le système de navigation (sigma 30) qui donne l’attitude du tube de 155 mm avec une grande précision, laquelle peut être accrue en cap si le véhicule porteur se donne du temps pour un alignement très précis (s’il est immobile durant environ 30 secondes).

Le problème de l’estimation d’attitude étant réglé au mieux, reste à connaître sa propre position, le GPS (GNSS) est couplé avec la centrale SAGEM pour une position GPS éventuellement filtrée avec quelques mètres d’erreur. La position de la cible est supposée bien connue (rôle des renseignements militaires). La précision de tir est alors donnée par la qualité de l’obus, qui est apparié. Un radar Doppler en sortie de tube peut encore améliorer la précision (on estime précisément la vitesse obus en sortie de tube en fonction de la qualité des charges propulsives qui est plus ou moins dispersée). On annonce une précision de tir à 40 km de moins de 50 mètres, et même moins si les conditions météo sont optimales (pas de vent). Le CAESAr peut avoir une portée jusqu’à 80 km, avec des charges propulsives qui poussent plus longtemps, la précision est alors moindre.

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