L’ancien ordre mondial qui s’est imposé du 19e siècle jusqu’aux années 1914 était caractérisé (en simplifiant beaucoup) par des compétitions et/ou guerres entre plusieurs puissances ou groupes de puissances
- L’Allemagne et ses alliés d’Europe continentale
- Le Royaume Uni et ses alliés de l’Empire Britannique
- La France et ses alliés d’Europe méditerranéenne et d’Afrique noire
- Les Etats-Unis et leurs alliés du continent américain
- La Russie et ses alliés d’Europe centrale
- Par contre, ni la Chine ni l’Inde n’avaient alors émergé en tant que puissances mondiales.
Aujourd’hui, cet état de chose est profondément bouleversé
- Il ne devrait plus y avoir de guerres importantes, vu le risque d’une conflagration nucléaire mondiale
- Par contre les guerres avec des moyens conventionnels ne disparaîtront pas. Au contraire elles devraient se multiplier avec des pertes humaines croissantes
- Les guerres numériques (Internet) entre grandes ou petites puissances se généraliseront
Au plan géopolitique, des changements profonds se produiront
– L’Allemagne disparaitra en tant que puissance mondiale
– Il en sera de même de la France et des autres Etats de l’Union Européenne
– La Russie demeurera mais sera très affaiblie si elle ne bénéficie pas d’alliances extérieures
– La Chine et dans une moindre mesure l’Inde deviendront de grandes puissances démographique et politiques mais auront du mal à affirmer leur puissance économique
– Le continent africain verra sa puissance démographique s’envoler mais souffrira fortement du réchauffement climatique
Une conclusion paraît claire. Si la Russie voulait conserver son statut de puissance dominante, elle devrait s’allier avec l’Allemagne et la France. Grâce à cette alliance faite de concessions politiques et de coopérations scientifiques et techniques approfondies, elle pourrait s’imposer vis-à-vis de la Chine et du reste du monde.
Réciproquement, grâce à l’alliance russe, l’Allemagne et la France pourraient prendre de l’importance vis-à-vis des Etats-Unis.
Mais il faudrait pour cela que Vladimir Poutine renonce à ses opérations militaires spéciales en Ukraine