Le genre Homo comprend onze espèces fossiles principales, présentées ici dans l’ordre chronologique : rudolfensis, georgicus, habilis, ergaster, erectus, antecessor, heidelbergensis, neanderthalensis, naledi, floresiensis et sapiens.
L’homo neanderthalensis (néandertalien) fut une branche de l’évolution du genre homo ayant vécu approximativement entre 400.000 an et 40.000 bp. Ceci veut dire qu’il a coexisté pendant quelques 350.000 ans avec l’homo sapiens (https://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_sapiens). On suppose que durant cette période, les deux espèces eurent quelques échanges sexuels. Mais apparemment il n’en est pas résulté de transferts significatifs intéressant la neurogenèse du cortex cervical frontal, principalement impliqué dans ce que l’on nomme l’intelligence adaptative et créatrice.
Autrement dit les néandertaliens ne furent pas suffisamment intelligents pour résister dans tous les domaines importants pour leur survie à la concurrence des sapiens. Même si les bâtards entre les espèces furent probablement nombreux ils ne le furent pas assez pour éviter aux néandertaliens d’être éliminés par les sapiens.
On trouvera ci-dessous les références et l’abstract d’une recherche portant sur le rôle d’un simple changement d’acide aminé concernant la protéine transketolase-like 1 (TKTL1). Celle-ci commande la production des cellules dites basal radial glia https://en.wikipedia.org/wiki/Radial_glial_cell responsables dans l’élaboration du néo-cortex de la partie « intelligente » du cerveau de l’homo sapiens. Autrement dit, sans cette mutation apparemment insignifiante, nous en serions encore â l’âge des cavernes.
Les neurosciences d’aujourd’hui sauront-elles proposer une mutation artificielle avec effet immédiat, par exemple sous forme d’implants dans le cerveau de l’homme moderne; qui lui permettrait d’éviter la guerre nucléaire mondiale qui s’annonce, ou faudra-t-il pour ne pas disparaître attendre une hypothétique mutation au hasard?
Référence
https://www.science.org/doi/10.1126/science.abl6422
Human TKTL1 implies greater neurogenesis in frontal neocortex of modern humans than Neanderthals
SCIENCE 9 Sep 2022 Vol 377, Issue 6611
Abstract
Neanderthal brains were similar in size to those of modern humans but differed in shape. What we cannot tell from fossils is how Neanderthal brains might have differed in function or organization of brain layers such as the neocortex. Pinson et al. have now analyzed the effect of a single amino acid change in the transketolase-like 1 (TKTL1) protein on production of basal radial glia, the workhorses that generate much of the neocortex (see the Perspective by Malgrange and Nguyen). Modern humans differ from apes and Neanderthals by this single amino acid change. When placed in organoids or overexpressed in nonhuman brains, the human variant of TKTL1 drove more generation of neuroprogenitors than did the archaic variant.
The authors suggest that the modern human has more neocortex to work with than the ancient Neanderthal did.The evolutionary expansion of the neocortex and the concomitant increase in neuron production are considered to be a basis for the increase in cognitive abilities that occurred during human evolution. Endocast analyses reveal that the endocranial volume of modern humans and Neanderthals was similar, suggesting similar brain and neocortex size. But whether similar neocortex size implies similar neocortical neuron production remains unclear.