Vladimir Poutine était présent au sommet (virtuel, Covid 19 oblige) des BRICS le jeudi 23 juin. Les cinq Etats constituant ce mouvement: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud ont confirmé l’utilité, selon eu, de cette entente. On sait que la Russie avait beaucoup fait pour constituer ce mouvement comme une alternative à l’Otan piloté par Washington. Mais contrairement à l’Otan, les Brics n’ont pas d’ambitions militaires .
Vladimir Poutine a rappelé qu’« un rôle de meneur de la part des pays des BRICS est plus que jamais nécessaire pour élaborer une politique unificatrice, positive, visant à créer un système mondial réellement multipolaire ». Même thème pour le président chinois, Xi Jinping : « Notre sommet aujourd’hui arrive à un moment crucial pour choisir l’avenir de l’humanité. En tant que marchés émergents clés et pays en développement, nous, les pays des BRICS, devons assumer nos responsabilités. »
Le communiqué final relate qu’ils ont abordé la « situation en Ukraine » et appelé à des discussions entre Moscou et Kiev. Pour ces chefs d’Etat, pas question de boycotter la Russie, ce qui risquerait de renforcer l’inflation et l’insécurité alimentaire. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a souligné l’inquiétude en Afrique à ce sujet : « Nous sommes préoccupés par le fait que l’attention et les ressources de la communauté internationale ont été détournées d’autres conflits et crises humanitaires. »
Pour sa part, Vladimir Poutine a dénoncé le « cynisme » des Occidentaux sur les risques de crise alimentaire, le vendredi 24 juin, lors d’un « Dialogue de haut niveau sur le développement global » rassemblant les dirigeants des BRICS et ceux d’autres pays (Algérie, Argentine, Cambodge, Egypte, Indonésie, Sénégal).