Après avoir laissé à d’autres la domination sur les calculateurs et les logiciels, la Commission Européenne s’est semble-t-il réveillée .
Après de nombreux débats sur l’opportunité de la chose, un ensemble de lois européennes (paquet législatif)sur les Semiconducteurs et leurs applications vient d’être décidé. L’objectif est de renforcer la résistance et la compétitivité des laboratoires et des entreprises dans ces domaines.
Voir https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/europe-fit-digital-age/european-chips-act_fr
La demande en ces domaines devient exponentielle. De nouveaux besoins ne cessent d’apparaître. On citera les supercalculateurs, les véhicules autonomes, l’exploitation des nuages (clouds) de données, l’Internet des objets, les communications satellitaires civiles et militaires, les nouveaux systèmes d’armes où le facteur humain sera de plus en plus complété, sinon remplacé, par des automates dits intelligents. Les besoins européens sont exponentiels. 1 milliard de milliards de puces ont été manufacturés dans le monde en 2011, la part de l’Europe étant limitée à 10%, part réalisée en grande partie par des industriels asiatiques importés.
En portant le regard un peu plus loin, on commence à envisager des stations permanentes sur la Lune et Mars, peuplées d’humains largement composés de semi-conducteurs.
Un rapport dit Chips Survey, établi cette année à la demande de la Commission Européenne , montre que les besoins de l’industrie européenne vont doubler d’ici 2030. Pour sa part, dans son discours sur l’Etat de l’Union de 2021, 2021 State of the Union speech,, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a précisé sa vision d’une stratégie européenne sur les chips. Il s’agira de créer un véritable écosystème, associant la recherche scientifique, le design, la production et les modalités de tests. Le programme mobilisera 43 milliards de crédits publics et privés en faveur de composants de plus en plus petits et rapides..