Depuis des années la France s’était vu condamnée par les bonnes âmes de la transition écologique parce qu’elle n’abandonnait pas suffisamment vite ses centrales électriques nucléaires. L’Allemagne qui avait choisi d’en rester aux centrales au charbon et au gaz était portée aux nues. Quoi de plus naturel que le gaz ?
L’ennui est que ce gaz russe est importé par des gazoducs, le plus important étant le Nordstream 1, s’approvisionnant principalement de gaz russe. Un Nordstream 2, dont le coût avait été considérablement sous-évalué, devrait prochainement être inauguré. Or Gazprom, le principal producteur de gaz en Russie, vient d’annoncer que pour des raisons de maintenance, il allait pendant une vingtaine de jours, cesser l’approvisionnement du Nordstream 1. Beaucoup en Europe y voient une déclaration de guerre économique de la part de la Russie.
Si cela était le cas, comme tout le laisse penser, que faire ? Utiliser du gaz naturel liquéfié importé coûte cher et demande d’importants travaux d’infrastructure. L’Allemagne si le blocus russe se confirmait devrait en revenir aux centrales à charbon dont la contribution au réchauffement climatique est considérable.
Pour la France, la question ne se poserait pas avec cette importance. L’essentiel de l’électricité qu’elle utilise est produite par 19 centrales nucléaires et 58 réacteurs. Cette électricité nécessite l’importation d’uranium dont l’essentiel des gisements se trouve en Afrique. Certes les sectes arabo-musulmanes ont annoncé qu’elles allaient par des attentats meurtriers en interdire l’accès à la France. Mais celle-ci, grande puissance militaire, pourrait plus facilement s’en protéger qu’elle ne pourrait faire reculer la Russie dans la cas d’une guerre économique avec Moscou.