08/07/2022 Conséquences sur les océans d’une guerre entre deux puissance nucléaires majeures

On lira ci-dessous le résumé d’une recherche visant à simuler les conséquences sur les océans mondiaux d’une guerre entre deux puissances nucléaires majeures. Ce travail fait suite à la simulation d’une telle guerre sur les climats mondiaux.

Selon les auteurs, les premières conséquences d’une guerre atomique majeure sur les mers et océans du globe se traduiraient par l’envoi dans la stratosphère d’aérosols de poussière d’eau bloquant en partie la lumière. Les océans dans un premier temps se refroidiraient rapidement sans atteindre dans leur ensemble la température de congélation. Ensuite, ils entreraient dans une longue période de réchauffement entraînant un mélange durable des eaux au sein de colonnes verticales dérivant lentement vers les équateurs.

Les populations de phytoplanctons seront profondément modifiées par les changements dans les températures, la lumière et les nutriments disponibles Ceci causera la décimation des espèces, spécialement dans les hautes latitudes

Un nouveau milieu océanique en résultera au plan physique et biochimique caractérisé par des pycnoclines (couches de fortes variation de la densité de la mer en fonction de la profondeur), thermoclines et nutriclines plus étroites. Les masses d’eau ventilées seront moins importantes, la glace arctique sera plus épaisse.

Les algues brunes dites diatomées de dimensions millimétriques remplaceront les autres types d’algues pendant des décennies, mettant en péril les autres espèces de poisson ou mammifères marins

Dans le cas d’une guerre nucléaire entre Etats-Unis et Russie, les changement pourraient durer des millénaires. On pourra parler d’un petit âge de glace nucléaire.

Référence

A New Ocean State After Nuclear War

First published: 07 July 2022

https://doi.org/10.1029/2021AV000610

Abstract

Nuclear war would produce dire global consequences for humans and our environment. We simulated climate impacts of US-Russia and India-Pakistan nuclear wars in an Earth System Model, here, we report on the ocean impacts. Like volcanic eruptions and large forest fires, firestorms from nuclear war would transport light-blocking aerosols to the stratosphere, resulting in global cooling. The ocean responds over two timescales: a rapid cooling event and a long recovery, indicating a hysteresis response of the ocean to global cooling. Surface cooling drives sea ice expansion, enhanced meridional overturning, and intensified ocean vertical mixing that is expanded, deeper, and longer lasting. Phytoplankton production and community structure are highly modified by perturbations to light, temperature, and nutrients, resulting in initial decimation of production, especially at high latitudes. A new physical and biogeochemical ocean state results, characterized by shallower pycnoclines, thermoclines, and nutriclines, ventilated deep water masses, and thicker Arctic sea ice. Persistent changes in nutrient limitation drive a shift in phytoplankton community structure, resulting in increased diatom  populations, which in turn increase iron scavenging and iron limitation, especially at high latitudes. In the largest US-Russia scenario (150 Tg), ocean recovery is likely on the order of decades at the surface and hundreds of years at depth, while changes to Arctic sea-ice will likely last thousands of years, effectively a “Nuclear Little Ice Age.” Marine ecosystems would be highly disrupted by both the initial perturbation and in the new ocean state, resulting in long-term, global impacts to ecosystem services such as fisheries.

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