Et si la Lune était verte ? Il serait possible d’imaginer que des plantes, au cours des milliards d’années qui ont suivi la formation de la Lune, aient pu pu y être apportées par des phénomènes naturels tels que les astéroides , s’adapter à un environnement lunaire très hostile et y survivre dans des sites disposant d’un minimum des ressources qui leur sont nécessaires.
A supposer que cela n’ait pas été le cas, il est important aujourd’hui d’étudier comment des plantes terrestres apportées sur la Lune lors de futures missions pourraient y survivre et s’y développer.
Une équipe de ce que l’on pourrait nommer des astrobiologistes vient de faire des expériences en ce sens. Elles sont rapportées dans un article de Nature dont nous publions ici les références et l’abstract. Comme on le devine, ils n’ont pas pu faire des essais agricoles sur la Lune elle-même.
Ils ont utilisé de petits échantillons variés du sol lunaire dit régolithe rapportés lors de précédente missions. Ils ont constaté qu’une espèce terrestre dite Arabidopsis thaliana pouvait croitre dans divers regolithes lunaire, dans des conditions simulant l’environnement lunaire.
L’étude du génome de ces plantes a montré que celles-ci étaient incontestablement stressées mais qu’elles pourraient se développer en s’adaptant, notamment dans les prochaines stations lunaire
Si la Lune n’est pas verte à ce jour, elle pourrait le devenir dans quelques centaines d’années, sinon auparavant. L’eau ne devrait pas manquer.
.Référence
- Plants grown in Apollo lunar regolith present stress-associated transcriptomes that inform prospects for lunar exploration
- https://www.nature.com/articles/s42003-022-03334-8
Abstract
The extent to which plants can enhance human life support on other worlds depends on the ability of plants to thrive in extraterrestrial environments using in-situ resources. Using samples from Apollo 11, 12, and 17, we show that the terrestrial plant Arabidopsis thaliana germinates and grows in diverse lunar regoliths. However, our results show that growth is challenging; the lunar regolith plants were slow to develop and many showed severe stress morphologies. Moreover, all plants grown in lunar soils differentially expressed genes indicating ionic stresses, similar to plant reactions to salt, metal and reactive oxygen species. Therefore, although in situ lunar regoliths can be useful for plant production in lunar habitats, they are not benign substrates. The interaction between plants and lunar regolith will need to be further elucidated, and likely mitigated, to best enable efficient use of lunar regolith for life support within lunar stations.