13/09/2022. Ne pas jouer avec le nucléaire

Vladimir Poutine avait menacé ceux qui s’opposent à son intervention militaire en Ukraine de « conséquences que vous n’avez encore jamais connues ». Chacun avait conclu qu’il avait doté – ou envisageait de doter – les forces armées russes d’armes nucléaires de faible intensité, dites tactiques. Avec de telles armes, utilisées en première frappe, il pourrait renforcer l’armée russe en difficulté face à l’armée ukrainienne.

Jean-Yves Le Drian, ministre français de la défense, avait répondu à ces menaces en rappelant que l’Otan était une « alliance nucléaire ».

Ces différentes menaces et contre-menaces signifiaient-elles que Vladimir Poutine envisageait d’utiliser l’armée russe dans un conflit nucléaire contre l’Occident. Autant que l’on sache, c’est ce qu’avaient pensé et craint un certain nombre de militaires russes « raisonnables ». Ils seraient les premières victimes d’une telle utilisation. Ceci pourrait expliquer le peu d’ardeur qu’ils avaient montré lors des « opérations militaires spéciales » menées depuis plusieurs semaines en Ukraine par Vladimir Poutine.

Pour l’avenir, il en sera de même. Si Poutine voulait conserver un minimum d’appui de son armée, il devrait lui assurer qu’il n’utiliserait jamais en première frappe l’arme atomique russe, fut-elle miniaturisée, Mais peut-on attendre un minimum de prudence de la part d’un gouvernement qui continue à bombarder les installations de sûreté de la centrale atomique de Zaporijjia, au risque de provoquer un super Tchernobyl. La Russie pourrait en être la première victime, si les vents s’y prêtaient un peu.

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