La presse professionnelle, comme la presse grand public et la communication des constructeurs, consacrent désormais des milliers de pages à expliquer que les futurs véhicules à moteur électrique ou hybride ne représentent pas de risques importants.
Ils ne mentionnent que les risques liés à la production ou au recyclage des futures batteries au lithium. Curieusement ils ne mentionnent pas les risques notamment pour la santé, liés aux gaz d’échappement des véhicules actuels que les moteurs électrique permettraient d’éviter . Chacun sait que les centres urbains actuels sont à certaines heures devenus quasiment irrespirables pour les résidents et même pour ceux qui les traversent. Par ailleurs ils sont devenus si bruyants qu’il faut y vivre toutes fenêtres fermées.
Rappelons que les gaz d’échappement contiennent notamment du monoxyde de carbone, du monoxyde et du dioxyde d’azote et des particules fines riches en HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) cancérogènes.
Si les gaz d’échappement entraînent une pollution environnementale à laquelle chacun est exposé, il existe des situations professionnelles entrainant des expositions très largement supérieures à la celle de la population générale.
L’exposition à des concentrations importantes de gaz d’échappement entraîne des signes d’irritation des yeux ou des voies respiratoires, dus essentiellement à la présence d’oxyde d’azote. Inhaler des gaz d’échappement, particulièrement ceux des moteurs à essence, peut conduire à une intoxication aiguë au monoxyde de carbone : fatigue, nausées, maux de tête, perte de connaissance, comas parfois mortels … Dans le cas de l’utilisation de moteurs thermiques dans des espaces insuffisamment ventilés (souterrains, tranchées, galeries, tunnels, locaux fermés…), les risques d’intoxication sont particulièrement élevés.
Des intoxications chroniques peuvent également survenir en cas d’expositions répétées au gaz d’échappement. Les particules diesel pénètrent dans les bronches et les alvéoles pulmonaires et peuvent provoquer des affections respiratoires. À moyen ou long terme, l’exposition au gaz d’échappement de moteur diesel est associée à une augmentation du risque de cancer des poumons et, possiblement à une augmentation du risque de cancer de la vessie.
Le Centre international de recherche sur le cancer a d’ailleurs classé les gaz d’échappement de moteurs diesel comme cancérogènes avérés (groupe 1, avec évolution de ce classement en juin 2012), et les gaz d’échappement des moteurs à essence comme cancérogènes suspectés (groupe 2B).
Sources
INRSS.fr
https://www.inrs.fr/risques/gaz-echappement/ce-qu-il-faut-retenir.html
Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)