Que signifie pour les Russes tous les 22 juin l’anniversaire de la Grande Guerre Patriotique ? Le 9 mai est également célébré., comme ce fut le cas le 9 mai 2022
L’Occident chaque 22 juin s’étonne de voir l’importance des manifestations civiles et militaires qui marquent cette date. « Le 22 juin est la journée la plus longue de l’année, la journée du 22 juin 1941 dure toujours pour nous. » Ce dicton populaire renvoie à l’épisode fondamental de l’histoire des Russes: la Grande Guerre patriotique, c’est-à-dire la guerre de l’URSS contre l’Allemagne nazie, qui commence le 22 juin 1941 et se termine par la capitulation allemande le 9 mai 1945 .[
L’expression de Grande Guerre patriotique souligne la portée de l’événement, toujours vivant dans la mémoire collective, dans l’espace public et dans le système éducatif russe. Le culte russe de la victoire est un culte d’État, soutenu par le gouvernement russe. Ses symboles – les statues, les obélisques, les flammes éternelles – sont omniprésents : presque chaque ville et village de quelque taille en possède au moins un.
Il s’agit d’une sorte de culte des ancêtres, accompagné de musique et de rituels dont des hourras que chacun crie spontanément. Ce culte n’est pas religieux, mais il comporte un élément mystique : les âmes des héros tombés au combat se transformeraient en grues blanches, ces oiseaux migrateurs majestueux qui circulent entre l’Eurasie et l’Afrique et qui nichent dans toute la Russie pendant les mois d’été.
Le Régiment immortel est l’une de ces expressions, apparue récemment et qui s’est répandue dans le monde entier.
Le 9 mai 2022, en plus des portraits des morts, la foule arborait certains symboles spécifiques . La plupart des gens portaient des rubans de Saint-Georges rayés noir et orange sur leurs revers. Il y avait de nombreux drapeaux russes et de nombreux drapeaux de la Victoire – des répliques de la bannière régimentaire qui avait été placée au sommet du Reichstag lors de la chute de Berlin. Les drapeaux soviétiques étaient moins nombreux, mais leur présence est notable. Enfin, il n’y avait qu’une poignée de bannières religieuses, notamment le Mandylion du Christ. Et les grues blanches, dont les découpes étaient suspendues comme décorations sur la rivière Fontanka.
Pour en savoir plus, voir
Les Carnets de Dimitri Orlov
https://www.dedefensa.org/section/les-carnets-de-dimitri-orlov-1
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