Il n’y a que de lointains rapports entre le tissu cérébral des primates constitué de milliards de neurones et de dizaines de milliards de synapses et des implants de puces électrotechniques destinées à combler certaines lacunes de ce tissu, lacunes dues soit à des accidents soit à des tumeurs.
Même si théoriquement aujourd’hui il est possible d’obtenir des neurones artificiels de taille comparable, connecter des circuits biologiques de dotés de fonctions complexes et encore mal connues et ceux de puces électroniques greffées dans le tissu cérébral au terme d’une opération nécessairement destructrice et faite très largement à l’aveugle n’a que peu de chances d’aboutir à des concordances suffisante pour que l’influx nerveux se transmette convenablement.
De telles opérations ne réussissent, non sans mal d’ailleurs, que lorsqu’il s’agit de circuits relativement simples, reliant une zone motrice bien identifiée du cortex moteur à un membre artificiel qui n’assurera que des mouvements élémentaires
Il fallait s’y attendre cependant. Le milliardaire Elon Musk a tenté l’expérience chez des singes. Des puces cérébrales conçues par sa société Neuralink, ont causé de graves dommages aux singes utilisés comme cobayes, à en croire une plainte déposée par un groupe de défense des animaux auprès du département américain de l’Agriculture.
Les primates ont enduré des « souffrances extrêmes » après s’être vu implanter des puces dans le cerveau. L’un d’entre eux a notamment perdu plusieurs doigts et orteils « peut-être à cause d’une automutilation ou d’un autre traumatisme non spécifié ». Un autre individu a développé une infection cutanée peu après la pose d’électrodes dans son cerveau, alors qu’un troisième a été pris de vomissements et de halètements, avant de « s’effondrer de fatigue ». Au total, 15 singes sur 23 ont dû être euthanasiés, selon la plainte du Physicians Committee for Responsible Medicine.
Si l’on en croit la communication d’Eurolink, celle-ci ne tardera pas cependant à recommencer.
Références