Le métavers repose sur plusieurs technologies existantes ou en développement qui viennent se compléter afin de créer de nouvelles expériences sensorielles, avec les services associés
.C’est notamment le cas de la réalité augmentée (ou AR pour « augmented reality ») et de la réalité virtuelle (ou VR pour « virtual reality »), qui sont des technologies bien maîtrisée. En parallèle, le futur du métavers pourrait se construire grâce au concept du web3
Le web3 est une nouvelle évolution du web qui repose sur une version décentralisée basée sur la blockchain, la technologie qui est derrière de nombreuses cryptomonnaies. On peut en espérer une forme de décentralisation qui remette les usagers au centre des usages avec un changement de technologie, mais aussi une forme de politique réduisant ou supprimant la concentration des géants du web (les GAFAM).
Pour faire communiquer les contenus, concepts, et innovations du métavers, il est nécessaire de disposer d’un réseau adapté. Ceci signifie
- Transmettre des volumes importants de données : le métavers implique de transférer d’importantes quantités de données entre équipements individuels (casques de réalité virtuelle, lunettes connectées, smartphone, tablette, etc.) et serveurs informatiques. Un monde virtuel reste beaucoup plus complexe et lourd à gérer que de partager une simple image, même animée..
- Une latence réduite au minimum : si un utilisateur bouge la tête en réalité virtuelle, les nouvelles images immersives doivent être projetées en moins de 20 millisecondes pour éviter l’équivalent d’une mal des transports. Si les technologies de traitement intelligent sur les appareils connectés peuvent réduire la latence, il faut aussi que celle-ci bénéficie d’un réseau particulièrement réactif en situation de mobilité.
- Une mobilité continue : le métavers peut se vivre depuis chez soi avec une bonne connexion internet à très haut débit. Mais il doit aussi être accessible à l’extérieur, en déplacement par exemple. Une couverture globale en 5G est donc indispensable pour couvrir tous les usages.
La démocratisation de la 5G dans le monde est justement l’ingrédient manquant pour accélérer le développement du métavers grâce à sa couverture et ses capacités constantes, à sa grande mobilité, à sa capacité de transférer d’importantes données, à sa faible latence et à sa capacité de faciliter le calcul en périphérie des terminaux (ce qu’on appelle « l’edge computing ») avec des débits très élevés. Sans quoi l’industrie des télécoms aura du mal à acheminer ces services très immersifs.
Le métavers est donc un projet à suivre de près pour les entreprises, comme pour les opérateurs de téléphonie capables de fournir un haut niveau de service avec une 5G performante. Coupler métavers et 5G avec des réseaux très fiables, à haut débit et à latence limitée constitue un important défi pour l’avenir, notamment pour l’Europe et la France. Il s’agira de réinventer l’internet.
Note
Blockchain
https://www2.assemblee-nationale.fr/static/15/commissions/CFinances/blockchain-synthese.pdf?v=1671545720
https://www.economie.gouv.fr/entreprises/blockchain-definition-avantage-utilisation-application https://www.economie.gouv.fr/entreprises/blockchain-definition-avantage-utilisation-application
Pour plus de détails