16/05/2023 L’arsenal nucléaire stratégique américain

Les Etats-Unis ont dévoilé lundi 15 mai les chiffres de leur arsenal stratégique de dissuasion nucléaire, disant vouloir respecter le traité de désarmement nucléaire New Start et appelant la Russie, qui a suspendu sa participation, à faire de même.

Washington a comptabilisé 662 missiles, 1 419 ogives nucléaires et 800 lanceurs. Depuis l’épidémie de Covid-19 Moscou refuse toute inspection de son arsenal.

Signé en 2010, le traité New Start est le dernier accord bilatéral de désarmement nucléaire liant Russes et Américains. Il limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1550 ogives stratégiques offensives déployées chacun, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800.

Par ailleurs, les Etats-Unis prévoient des plans de modernisation, de mise à niveau et de reconstruction de leur arsenal nucléaire vieillissant. Au cours des 30 prochaines années, ils dépenseront au moins 1,2 billion de dollars pour entretenir et moderniser leurs armes nucléaires. Avec l’inflation, les dépassements de coûts et la sous-estimation courante des budgets consacrés aux systèmes d’armes, le coût final de l’entreprise nucléaire américaine pourrait s’élever à 2 billions de dollars.

Rappelons qu’en suite à la décision de mettre fin aux essais d’armes nucléaires en 1992, le plan de gestion de l’intendance des stocks qui en résulte modernise les armes nucléaires existantes au moyen de programmes de prolongation de la durée de vie, de modifications et de transformations afin de maintenir une force de dissuasion nucléaire opérationnelle.

Si la «prolongation de la durée de vie» est avant tout un moyen de remettre à neuf des armes nucléaires spécifiques, elle est aussi l’un des principaux moteurs de la redéfinition des vecteurs nucléaires (missiles, sous-marins, bombardiers) en systèmes plus efficaces, plus rapides et plus furtifs, rendant l’arsenal nucléaire global plus mortel.

La NNSA exécute actuellement cinq grands programmes de modernisation des armes nucléaires. Ces programmes comprennent une bombe gravitationnelle (B61-12) et un missile de croisière à lanceur aérien dont la puissance nucléaire peut être augmentée ou diminuée (ajustée), ce qui permet une plus grande souplesse.

Parmi les ogives modifiées figure la W76-2, une version à faible puissance (5-7 kilotonnes) de l’ancienne W76-1, plus puissante (100 kilotonnes). Par comparaison, les bombes qui ont détruit Hiroshima et Nagasaki étaient respectivement d’environ 15 et 20 kilotonnes.

Les opposants aux nouvelles «mini-bombes nucléaires» à faible puissance font valoir que les bombes à rendement sélectif réglable peuvent produire moins de retombées radioactives et, par conséquent, abaisser le seuil d’utilisation, ce qui rend plus probable un conflit nucléaire. Actuellement, les stocks américains comprennent environ 1000 ogives dotées d’options de rendement sélectif, dont certaines ne dépasseraient pas 0,3 kilotonne (les rendements exacts sont classés secret-défense).

Pendant ce temps, les Etats-Unis réaliseront c leurs plans de modernisation, de mise à niveau et de reconstruction de leur propre arsenal nucléaire vieillissant. Au cours des 30 prochaines années, ils dépenseront au moins 1,2 billion de dollars pour entretenir et moderniser leurs armes nucléaires. Avec l’inflation, les dépassements de coûts et la sous-estimation courante des budgets consacrés aux systèmes d’armes, le coût final de l’entreprise nucléaire américaine pourrait s’élever à 2 billions de dollars afin de maintenir une force de dissuasion nucléaire.

Si la «prolongation de la durée de vie» est avant tout un moyen de remettre à neuf des armes nucléaires spécifiques, elle est aussi l’un des principaux moteurs de la redéfinition des vecteurs nucléaires (missiles, sous-marins, bombardiers) en systèmes plus efficaces, plus rapides et plus furtifs, rendant l’arsenal nucléaire global plus mortel.

Un porte-parole de la NNSA (National Nuclear Security Administration) a confirmél que celle-ci exécutait actuellement cinq grands programmes de modernisation des armes nucléaires. Ces programmes comprennent une bombe gravitationnelle (B61-12) et un missile de croisière à lanceur aérien dont la puissance nucléaire peut être augmentée ou diminuée (ajustée), ce qui permet une plus grande souplesse.

Parmi les ogives modifiées figure la W76-2, une version à faible puissance (5-7 kilotonnes) de l’ancienne W76-1, plus puissante (100 kilotonnes). Par comparaison, les bombes qui ont détruit Hiroshima et Nagasaki étaient respectivement d’environ 15 et 20 kilotonnes.

La première ogive W76-2 a été achevée en février dans la seule usine d’assemblage et de démontage d’armes nucléaires des Etats-Unis, l’usine Pantex près d’Amarillo, au Texas. Toutefois, en juin, les démocrates parlementaires ont bloqué le financement du déploiement du W76-2 sur des missiles balistiques lancés par des sous-marins.

Les opposants aux nouvelles «mini-bombes nucléaires» à faible puissance font valoir que les bombes à rendement sélectif réglable peuvent produire moins de retombées radioactives et, par conséquent, abaisser le seuil d’utilisation, ce qui rend plus probable un conflit nucléaire. Actuellement, les stocks américains comprennent environ 1000 ogives dotées d’options de rendement sélectif, dont certaines ne dépasseraient pas 0,3 kilotonne (les rendements exacts sont classés secret-défense).

«Même le rendement le plus faible est une force explosive très importante par rapport aux plus grandes armes conventionnelles que l’homme ait pu fabriquer», a déclaré Hans Kristensen, directeur du Nuclear Information Project à la Federation of American Scientists (FAS).

Parmi les partisans de la « modernisation », se compte Liz Cheney [fille de Dick Cheney], membre républicaine du Congrès du Wyoming, qui a déclaré dans un communiqué de presse en mai: «Le Congrès doit investir dans la modernisation de notre triade nucléaire et dans les capacités additionnelles à faible puissance prévues dans l’Examen du dispositif nucléaire de 2018. Ces investissements sont essentiels pour la capacité de l’Amérique d’assurer une dissuasion crédible et un contrôle face à la Chine et à la Russie.»

Note

Un Billion de dollars équivaut à Un million de millions de dollars

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