28/04/2023 Préserver l’obscurité du ciel nocturne

Depuis 2019, le nombre de satellites placés en orbite terrestre basse (OTB) a plus que doublé notamment en raison de la création de Starlink: la première «méga-constellation» de satellites de l’entreprise américaine SpaceX. Une nouvelle constellation pour servir les besoins d’internet devrait d’ailleurs bientôt rejoindre cet espace, situé à 2.000 kilomètres au-dessus de la Terre.

Ceci ne sera pas sans un coût que des scientifiques ont appelé à mesurer dans un article que vient de publier Nature, dont on trouvera ci-dessous les références et le résumé.

L’article  indique que, pour la première fois, les chercheurs ont pu mesurer le coût financier et scientifique d’un ciel nocturne plus lumineux sur le travail d’un observatoire majeur. Ainsi, pour le futur Astronomic Observatoire Vera-C.-Rubin au Chili, la partie la plus sombre du ciel nocturne deviendra 7,5% plus lumineuse dans les dix prochaines années. Cela aurait pour conséquence de réduire d’environ 7,5% le nombre d’étoiles observables et coûterait 21,8 millions de dollars (soit environ 20,2 millions d’euros) supplémentaires.

Les astronomes professionnels et les observatoires ne seraient d’ailleurs pas les seules victimes d’un ciel nocturne plus lumineux. «Cela menace également notre relation ancienne avec le ciel nocturne, affirme Aparna Venkatesan, de l’université de San Francisco. L’espace est notre patrimoine et ancêtre commun. Il nous relie par la science, la narration, l’art, la cosmogonie et les traditions culturelles. Et il est désormais en danger.»

Référence
nature astronomy  

  1. Published: 20 March 2023
A call for scientists to halt the spoiling of the night sky with artificial light and satellites

Nature Astronomy 

volume7, pages 237–239 (2023)

Unfettered access to dark night skies is rapidly diminishing, due to light pollution and satellite constellation tracks. Scientists should do more to stand up to ‘big light’ and ‘big space’ and preserve this natural resource.

Light pollution, produced both at Earth’s surface and from low Earth orbit (LEO) satellites, is rapidly increasing. In the case of light at night, light is considered by the general public as a positive thing per se, with no side effects, notwithstanding the evidence produced by scientific research in the last decades. Yet artificial light at night (ALAN) is an anthropogenic pollutant, as defined since 1979 by the United Nations1: “‘Air pollution’ means the introduction by man, directly or indirectly, of substances or energy into the air resulting in deleterious effects of such a nature as to endanger human health, harm living resources and ecosystems and material property and impair or interfere with amenities and other legitimate uses of the environment, and ‘air pollutants’ shall be construed accordingly,” where2 “‘energy’ is understood to include heat, light, noise and radioactivity introduced and released into the atmosphere through human activities.”

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