La Russie peut-elle perdre la guerre qu’elle mène depuis un an contre les forces ukrainiennes ? Beaucoup d’observateurs jugent cela impossible car cette défaite provoquerait la chute de Vladimir Poutine face à une opposition de la droite nationaliste qui lui reproche sa faiblesse vis-à-vis de ce l’on nomme désormais l’Occident.
Cependant chacun peut constater que l’armée russe ne progresse que lentement dans l’offensive destinée à remettre au pouvoir à Kiev un gouvernement soumis à Moscou. Faute de vouloir utiliser des armes nucléaires de faible puissance dites tactiques, sera-t-elle obligée de négocier ?
En fait, il apparaît que ce qui fait et fera la force de la Russie sera la supériorité des effectifs mobilisables dont elle dispose et auxquels s’adressent également des groupes paramilitaires tels que Wagner.
L’ambassadeur de Russie à Londres aurait dit que le ratio de pertes respectives dans la guerre d’endurance actuelle était de 1 russe à 7 ukrainiens. Ce chiffre est certainement discutable mais il reste globalement vraisemblable compte tenu du fait que les effectifs ukrainiens engagés le long d’un front de 950 km seraient de 35.000 contre 160.000 russes.
Les médias occidentaux montrent des militaires russes mal équipés constamment en révolte contre leur encadrement, alors que le moral des ukrainiens resterait élevé. Mais ceux-ci sont de plus en plus à court de munitions et de vivres, sans mentionner un minimum de repos. La tactique russe consistant à bombarder abondamment avant toute attaque les zones où ils se retranchent n’améliore pas leurs capacités de résistance.
Ajoutons que le système de défense aérienne ukrainien est dans un état critique. De plus les Russes ont considérablement renforcé la ligne de front depuis 6 mois par des champs de mines, des tranchées et des bollards en béton pour y freiner la progression des chars.