Nous sommes de ceux qui pensent que fermer la centrale nucléaire de Fessenheim est une absurdité prise pour des raisons de démagogie politique. Bien que premier historiquement de sa série, il pouvait en toute sécurité continuer à produire de l’électricité aussi longtemps que les fleurons du parc nucléaire français.
Il suffisait de lui apporter quelques réparations et mise à niveau de principe, en faisant appel à la main d’œuvre hautement compétente qu’il employait, assisté de quelques sous traitants spécialisés qui ne manquent pas.
Aujourd’hui cependant l’occasion se présente de revenir sur cette erreur. On apprend que Claude Brender, maire (sans étiquette) de la commune aimerait accueillir le tout premier réacteur modulaire de France – ou plutôt un « démonstrateur » de cet engin, couramment désigné par le sigle anglais SMR, pour « Small Modular Reactors ».
Il s’est entretenu de cette possibilité avec la ministre de le transition écologique. « Ça fait deux-trois ans que je répète à l’envie qu’il faut redonner une vie au site de l’ancienne centrale, argumente Claude Brender, et le meilleur moyen pour ça, c’est d’y produire de nouveau de l’électricité. Comme le calendrier de déploiement des futurs réacteurs EPR2 est très long, pourquoi pas accueillir un démonstrateur du SMR ? Ce serait une sortie par le haut… »
On trouve sur le site The breakthrough une comparaison de ce type de réacteur au regard des autres types ou projets existant déjà. Voir SMR reactor .Il peut produire jusqu’à 300 megawatt en général, mais cela pourrait être beaucoup plus à Fessenheim.
L’intérêt présenté par les SMR en général est qu’ils peuvent remplacer le chauffe-eau (boiler) d’une ancienne centrale à charbon en conservant l’essentiel de l’environnement technique. Ils devraient pouvoir le faire de la même façon dans une centrale atomique et a fortiori à Fessenheim
On ne comprendrait pas que dans ces conditions, sans doute pour satisfaire l’oppositions écologique, le gouvernement actuel persiste à fermer et démanteler Fessenheim.