Editorial au 08/01/2022. Avec ou sans Poutine, quelles solutions?

On peut supposer que dans l’esprit de Vladimir Poutine, envahir et annexer l’Ukraine le 24 février 2022 aurait signifié au monde que la Russie sous son autorité était redevenue l’ex-Empire soviétique effondré en 1991. Il aurait montré que l’Amérique était un tigre de papier incapable de s’opposer malgré l’aide militaire de l’Union européenne à ce que la Russie devienne, avec l’appui éventuel de la Chine, le leader d’un nouvel ordre international dans un monde devenu multipolaire.

Les événements n’ont en rien démontré cela. L’armée ukrainienne s’est révélée avec il est vrai les milliards de dollars de l’aide occidentale, capable de s’opposer à des forces russes précédemment présentées par Moscou comme imbattables et qui ont au contraire montré leur peu d’organisation et de volonté de se battre. La défaite militaire russe apparait aujourd’hui comme inéluctable. Mais quelle forme prendrait-t-elle ?

Trois scénarios sont évoqués actuellement, dont les conséquences seraient différentes. Dans le premier et le plus improbable, Moscou reconnaîtrait sa défaite. Il se bornerait à vouloir conserver sa souveraineté sur la Crimée et négocierait des concessions dans tous les autres domaines. Il n’exclurait pas cependant la possibilité d’incursions militaires ultérieures, notamment si l’Otan continuait à approvisionnes l’Ukraine en armes du dernier modèle. Ce scénario entraînerait vraisemblablement la mise à l’écart des responsables politiques partisans d »une ligne dure, y compris sans doute de Poutine lui-même.

Le second scenario intéressant une défaite russe ferait appel à des bombardements et des actes de sabotage russes dans les pays européens tels que la Pologne qui aident Kiev et l’Ukraine. La perspective d’une frappe nucléaire de faible intensité serait évoquée. L’Otan à son plus niveau serait obligée d’intervenir. La Russie baisserait le ton, mais elle se retirerait avec les honneurs de la guerre.

Le troisième scénario repose sur un effondrement du régime russe, les batailles décisives se tenant non pas en Ukraine mais dans les rues de Moscou et dans les couloirs du Kremlin. La question fondamentale resterait posée. Qui prendrait le contrôle de l’armement nucléaire russe ?

Pour en savoir plus, voir

https://www.foreignaffairs.com/russian-federation/putin-last-stand-russia-defeat

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