- Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles. - V. Hugo. L’enfant. Les orientales 8-10 juillet 1828
Aujourd’hui, comme le montrent les séries documentaires russes diffusées sur Ruenet, l’internet russe, tout est fait par les autorités pour que dès l’Ecole primaire, les enfants, filles comme garçons, apprennent à haïr leurs voisins européens. Faudra-t-il les tuer, plutôt que jouer avec eux ? demandent naïvement certains d’entre eux à leurs institutrices ? Certainement, répondent les plus déterminées d’entre elles, en montrant aux enfants des photos de jeunes soldats russes tués lors de récents engagements avec l’armée ukrainienne.
Il va de soi que pour les autorités russes, les forces ukrainiennes ne doivent pas être distinguées de celles des Etats européens membres ou non de l’Otan. Il s’agit d’ennemis contre lesquelles il faudra apprendre à se battre durablement, le cas échéant pendant des générations. Il faut donc que les enfants le sachent et grandissent dans la haine de cet ennemi héréditaire. Il faut qu’ils soient prêts, un peu plus âgés, à s’engager et mourir si nécessairement.
Cette notion de haine n’est pas excessive, avec toutes les déformations pathologiques qu’elle entraîne. Ceux qui le peuvent accéderont aux numéros de la Semaine de Suzette des années 14/18. Ils y verront comment les fillettes françaises sont encouragées à haïr les petites filles allemandes.
Le même phénomène n’apparait pas dans la BD allemande du 19e siècle .
Voir cependant Max et Moritz de Wilhelm Busch
Pour plus de détails voir https://www.goethe.de/ins/fr/fr/kul/dos/cad.html