L’armée russe s’est dotée progressivement, depuis 18 mois, de missiles jugés révolutionnaires lors de leur apparition il y a 4 ans. Il s’agit notamment des missiles balistiques hypersoniques « Kinjal », lesquels appartiennent à une famille de nouvelles armes développées par la Russie. On cite aussi le Zircon dont la marine russe a été équipée en priorité.
Qualifiées d' »invincibles » par Vladimir Poutine, ces armes paraissaient capables d’échapper aux systèmes de défense existant, notamment le bouclier antimissile américain en Europe. Leur vitesse comme leur aptitude à changer instantanément de trajectoire finale les rendaient difficiles à détruire. On ne peut pas dire cependant que les généraux russes en aient fait jusqu’ici une arme révolutionnaire. Tous ceux dont ils disposaient ont été utilisés sans guère de résultats dans les derniers combats de rue du Dombass et en Ukraine du sud-est. Ils étaient moins efficaces que les Caesar français.
En Europe, on ne fait guère mieux. La Commission européenne avait, notamment à la demande de la France, mis au point un projet d’intercepteur hypersonique nommé European hypersonic defense interceptor – EU HYDEF). Le missilier français MBDA https://www.mbda-systems.com/careers/hr-france/ paraissait le mieux à même de l’emporter au regard des compétences et de l’expérience de la France dans ce domaine. Cependant c’est l’espagnol Sener qui a eu le contrat. En termes pudiques, il se dit à Bruxelles que Sener avait quant à lui joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission.