02/10/2022 Apparition d’un nouveau virus potentiellement mortel

Une famille obscure de virus, déjà endémique chez les primates africains sauvages et connue pour provoquer des symptômes mortels de type Ebola chez certains singes, est « sur le point de se propager » aux humains, selon une nouvelle recherche de l’Université du Colorado à Boulder publiée en ligne le vendredi 30 septembre dans la revue  Cell et reprise ici

Bien que ces artérivirus soient déjà considérés comme une menace critique pour les singes, aucune infection humaine n’a été signalée à ce jour. Et on ne sait pas quel impact le virus aurait sur l’Homme si celui-ci venait à être contaminé. 

Mais les auteurs de l’étude, évoquant des « similitudes profondes » avec le VIH ( né chez les singes africains), appellent néanmoins à la vigilance : en surveillant les artérivirus maintenant, tant chez les animaux que chez les humains, le monde pourrait potentiellement éviter une autre pandémie. 

« Ce virus animal a découvert comment accéder aux cellules humaines, se multiplier et échapper à certains des mécanismes immunitaires importants que nous attendons pour nous protéger d’un virus animal. C’est assez rare », a déclaré l’auteur principal Sara Sawyer, professeur de biologie moléculaire, cellulaire et du développement à l’Université du Colorado. « Nous devrions y prêter attention. »

Les virologues craignent qu’avec le dégel du permafrost, ce phénomène devienne courant. Des virus jusqu’ici inoffensifs parce que gelés seront libérés et provoqueront des pandémies jusqu’ici inconnues

Source

Simian arteriviruses are endemic in some African primates and can cause fatal hemorrhagic fevers when they cross into primate hosts of new species. We find that CD163 acts as an intracellular receptor for simian hemorrhagic fever virus (SHFV; a simian arterivirus), a rare mode of virus entry that is shared with other hemorrhagic fever-causing viruses (e.g., Ebola and Lassa viruses). Further, SHFV enters and replicates in human monocytes, indicating full functionality of all of the human cellular proteins required for viral replication. Thus, simian arteriviruses in nature may not require major adaptations to the human host. Given that at least three distinct simian arteriviruses have caused fatal infections in captive macaques after host-switching, and that humans are immunologically naive to this family of viruses, development of serology tests for human surveillance should be a priority.

https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(22)01194-1?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS0092867422011941%3Fshowall%3Dtrue

Le Virus Ebola

Le virus Ebola est responsable de fortes fièvres et d’hémorragies souvent mortelles pour l’homme. Le taux de létalité se situe entre 30 et 90% selon les épidémies et l’espèce virale. Le réservoir naturel du virus serait la chauve-souris. Le virus Ebola a été découvert en 1976, lors des deux flambées épidémiques au Soudan et en République démocratique du Congo. Depuis, une vingtaine de flambées épidémiques sont apparues en Afrique Centrale. En décembre 2013, le virus a atteint l’Afrique de l’Ouest, région qui était jusqu’alors épargnée par la maladie. En 2014, il provoque la plus grande épidémie connue jusqu’à présent. Depuis, il a réémergé à plusieurs reprises en RDC, mais aussi en Guinée en 2021. L’enjeu des recherches actuelles est de poursuivre le développement des traitements et des outils diagnostiques pour le traitement et le dépistage de la maladie.

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