Rappelons que le site industriel de la centrale nucléaire ukrainienne dite ZNPP Zaporizhzhia Nuclear Power Plant ou Zaporiija subit des bombardements constants, au risque de provoquer une catastrophe. Depuis plusieurs semaines, Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement de ces bombardements.
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit rendre, mardi 6 septembre, son rapport sur la situation de la centrale nucléaire occupée par les forces russes. Rafael Grossi publiera un rapport sur la situation en matière de sûreté, sécurité et garanties en Ukraine comprenant notamment les constatations de sa mission à Zaporijjia et il rendra compte au Conseil de sécurité de l’ONU de la mission menée à la centrale. Dés que ces éléments seront rendus publics, nous verrons s’il y a lieu ici de les commenter.
La centrale dispose de 6 réacteurs alimentés avec de l’uranium 235. Depuis mars le site est sous contrôle de l’armée russe, mais celle-ci en a laissé la maintenance aux équipes ukrainiennes habituelles.
Les bombardements ne visent pas directement les dômes des réacteurs, construits selon des normes dites VVER.1000 adoptées après la catastrophe de Tchernobyl. Leur épaisseur de plus de 2M doit en principe les protéger d’impacts directs. Mais le bombardements de leurs services annexes et des lignes électrique qu’ils alimentent provoque régulièrement des incendies pouvant mettre en péril la centrale elle-même. Il est inévitable de débrancher les réacteurs
C’est désormais le cas concernant le dernier réacteur encore en fonctionnement à Zaporijia. L’opérateur d’État ukrainien Energoatom a annoncé lundi sur Telegram que le sixième réacteur de cette centrale nucléaire ukrainienne, qui est aussi la plus grande d’Europe, a été débranché du réseau ce lundi.
C’est un « incendie provoqué par un bombardement » qui a endommagé une ligne électrique reliant ce réacteur au réseau ukrainien, d’où son débranchement, a expliqué l’opérateur sur son réseau social. Il a aussi précisé que les forces russes, qui occupent la centrale, ont mené « au cours des trois derniers jours » un « bombardement intensif de la zone autour de la centrale ».