02/09/2022 Comment se procurer sur Mars même l’oxygène nécessaire aux futures missions

Alors que les médias français discutent interminablement du poids qu’ont pris les marabouts africains parmi certains membres de l’équipe de France de football, bien peu abordent l’exploit que représente pour l’humanité le fait qu’un appareil révolutionnaire placé à bord de Perseverence, le nouveau robot à 6 roues de la Nasa récemment débarqué sur le sol de la planète Mars, ait réussi à extraire de l’oxygène à partir du gaz carbonique (CO2) qui constitue l’essentiel de l’atmosphère ténue de la planète. Cet appareil, est nommé Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment (MOXIE).

Sa réalisation a été financée conjointement par les Space Technology Mission Directorate (STMD) et le Human Exploration and Operations Mission Directorate de la Nasa. Il apportera des éléments à la station météorologique dite Mars Environmental Dynamics Analyzer. (MEDA)

Des lors que des cosmonautes humains seront débarqués sur Mars, ils auront besoin d’oxygène pour respirer. Il serait impensable que ceux-ci l’apportent avec eux de la Terre. Outre aux humains, l’oxygène sera indispensable pour participer à la propulsion des fusées de retour sur la Terre. Il faut donc le produire sur place. .L’actuel MOXIE peut produire 4,6 grammes d’oxygène à l’heure, de quoi permettre 10 minutes d’activité à un humain. Une équipe de 4 cosmonautes désirant séjourner 1 an sur Mars aurait besoin d’1 tonne d’oxygène pour vivre. La fusée de retour nécessitera 7 tonnes de carburant et 25 tonnes d’oxygène.

Embarquer un convertisseur plus puissant que MOXIE qui pèserait environ 1 tonne et pourrait produire en 1 an 25 tonnes d’oxygène serait plus économique que transporter ces 25 tonnes de la Terre. Encore faudrait-il qu’il supporte des températures de 800 degrés Celsius nécessaires à son fonctionnement. Pour ce faire, MOXIE est fabriqué à partir de pièces imprimées en nickel qui refroidissent les gaz les traversant.

MOXIE ne sera pas le premier appareil fabriquant de l’oxygène dans l’espace. Ce sera le premier utilisant les ressources de la planète d’accueil pour ce faire, ce que la Nasa nomme que le in-situ resource utilization.

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