Jusqu’à présent la quasi-totalité des démographes prévoient que, sauf catastrophe majeure, guerres ou pandémies, la population mondiale devrait spontanément atteindre 10 milliards d’humain en 3000. Rappelons que la population mondiale est le nombre d’êtres humains vivant sur Terre à un instant donné. Aujourd’hui, l’ONU l’estime à 7,94 milliards à la mi-2022 et prévoit qu’elle atteindra 8 milliards le 15 novembre 2022.
Cette augmentation de la population tend cependant à ralentir avec une baisse mondiale plus ou moins importante de l’indice de fécondité. Le taux annuel de la croissance démographique de la population mondiale est tombé de 2,1 % au début des années 1960 à moins de 1 % en 2020. Il est plus important en Inde et même en Chine, le gouvernement ayant récemment renoncé pour différentes raisons à une croissance zéro.
Cette croissance démographique posera de plus de problèmes aux économies. Elle risque de dépasser les possibilités des agricultures mondiales. Il en sera de même des logements et de la production de biens manufacturés. Si elle se conjugue comme probable au réchauffement climatique, accompagné de désertification, des continents entiers, l’Afrique sub-saharienne en premier lieu, ne pourront plus faire face. Des migrations massives en résulteront, exploitées par le terrorisme islamique. Elles seront de plus en plus mal accueillies dans les pays plus riches.
Ceci dit, cette projection ne fait pas l’unanimité. Selon une étude parut le 22 août, James Pomeroy, économiste chez HSBC, défend la thèse qu’à la fin du siècle la Terre ne sera pas occupée par 10 milliards, mais par 4 milliards de personnes , soit un chiffre divisé par deux en 80 ans. Les causes seraient liées à une baisse de la natalité et une mortalité en hausse due au vieillissement de la population.
D’après James Pomeroy, la population mondiale diminuera de moitié à cause de la chute du taux de fécondité. Ceci tiendra notamment à la meilleure intégration des femmes sur le marché du travail, à la hausse de l’immobilier ou encore à un meilleur accès aux soins et aux pratiques contraceptives.
Toujours selon l’étude de l’économiste, certains pays continueront de connaître une hausse de leur population. Mais pour lui, « à Hong Kong, à Singapour, en Corée du Sud et à Taïwan, l’actuel taux de fécondité permet de prédire une division par deux de leur population d’ici à la fin du siècle. La Chine n’est pas loin de les rejoindre. Pour l’Europe,, la population aura diminué de moitié avant 2070, le continent risquant de perdre 400 millions d’habitants d’ici à 2100 ».
Enfin, James Pomeroy annonce que le taux de mortalité va fortement augmenter. Actuellement et dans les prochaines années, la population mondiale serait de plus en plus vieillissante. Le moment viendra vite où la mortalité l’emportera sur la natalité.
La prédiction d’une perte de moitié de la population mondiale représente selon l’économiste, un espoir face au dérèglement climatique.