La loi Jourdan-Delbrel adoptée le 5 septembre 1798 institue la « conscription universelle et obligatoire » pour tous les hommes français âgés de 20 à 25 ans, c’est-à-dire le service militaire obligatoire. Cette loi était destinée à faire face à la grande démobilisation consécutive à la chute de Robespierre en 1794. Ce service a été conservé jusqu’en 2002. A cette date, la conscription a été arrêtée au profit d’un « parcours citoyen » pour les jeunes, hommes et femmes, à partir de leur seizième anniversaire. Par ailleurs, le service national a été remplacé par un service volontaire pour une durée variant de un à cinq ans.
Le service militaire obligatoire était réputé avoir mauvaise réputation auprès de l’électorat. En fait il était très bien accepté et constitua un des piliers de la République française. Son coût avait paru excessif à une époque où, officiellement, la France n’avait plus d’ennemis. Mais aujourd’hui, avec la recrudescence du terrorisme islamique, il apparaît que ce qui reste des forces armées, complétées de la police, sont insuffisantes en hommes comme en armement pour assurer la sécurité.
Par ailleurs, la nouvelle guerre menée contre la France par l’Armée islamique en Irak ( al-jaysh al-islāmi fī’l-`irāq) et les nombreux groupes armés qui s’y rattachent s’appuiera de plus en plus sur les « jeunes » déjà en cours d’islamisation que l’on rencontrera non seulement dans les banlieues mais sur l’ensemble du territoire. Obliger ces jeunes à un service militaire de 18 mois ou plus leur fera entendre un autre discours.
Il faudra tenir compte du fait que l’islam de combat commence à pénétrer les forces armées française et le fera de plus en plus si le service militaire redevenait obligatoire.