Alors que l’Europe spatiale européenne allait montrer un peu d’indépendance à l’égard de la Nasa américaine, celle-ci n’a pas tardé à la faire rentrer dans le rang.
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) vient d’officialiser la fin de sa coopération avec l’agence russe Roscosmos sur la mission ExoMars . Celle-ci est l’une des missions les plus spectaculaires du programme de l’ESA. Exomars qui a commencé avec l’envoi du Trace Gas Orbiter en 2016 aurait normalement dû entrer dans sa seconde phase en septembre 2022, avec l’envoi d’un rover spécialisé.
Cette mission faisait l’objet d’un grand intérêt de la part de toute l’aérospatiale européenne ; c’était le premier rover martien jamais conçu sur le Vieux Continent. Les spécialistes russes et occidentaux attendaient beaucoup de ce petit concentré de technologies.
Mais ils vont encore devoir patienter un certain temps. Car en mars dernier, l’ESA — qui pilote le programme — a pris une décision lourde de conséquences. Comme bon nombre d’institutions, elle a unilatéralement décidé de suspendre sa coopération avec Roscosmos, l’agence spatiale russe, suite à « l’opération militaire spéciale » menée par la Russie en Ukraine. Nul ne s’en plaindra à Pékin