Si l’on excepte les virus, dont le caractère vivant au sens classique est encore discuté, le monde vivant est généralement considéré comme comportant 3 catégories d’organismes, les bactéries monocellulaires ou procaryotes ne comportant pas de noyau au centre de la cellule, les eucaryotes (comportant plusieurs catégories de cellules dont la plupart sont dotés de noyaux et d’organelles) et les archées (organisme procaryote vivant dans des milieux particuliers, souvent hostiles (eaux saturées en sel, sources sulfureuses très chaudes, etc.), anciennement appelé archéobactéries. Les bactéries connues ne sont pas individuellement visibles à l’oeil nu. Elles demandent un microscope.
En 2009 cependant le biologiste français Olivier Gros avait découvert dans la mangrove de la Guadeloupe une bactérie monocellulaire d’1 cm de long. Celle-ci fut nommé Thiomargarita magnifica. Il crut que c’était une eucaryote. C’est seulement revenu dans son laboratoire et examinant l’organisme au microscope qu’il réalisa qu’il s’agissait d’une bactérie procaryote unique.
En 2018, le biologiste marin Jean-Marie Volland utilisant la microscopie électronique et une technique nommée fluorescence in situ hybridization au Lawrence Berkeley National Laboratory California confirma qu’il s’agissait bien d’une cellule unique.
Au centre de la bactérie se trouve une vacuole formée d’une membrane unique emplie de liquide. La membrane forme des structures longilignes que les auteurs nomment des pépins et qu’ils décrivent comme similaires aux organelles des cellules eucaryotes. Dorénavant, il faudra rechercher si des organismes de cette nature se rencontrent dans d’autres milieux, et que pourrait être leur rôle dans l’évolution.
Références
Les auteurs publièrent leurs résultats dans Nature en preprint en février
https://www.nature.com/articles/d41586-022-01757-1
Cet article est aujourd’hui repris par Science
https://www.science.org/doi/10.1126/science.abb3634