En visite le 2 juin dans l’école Menpenti du 10e arrondissement de Marseille, Emmanuel Macron accompagné du nouveau ministre de l’éducation nationale, Pap Ndaye, a fait l’éloge d’une expérimentation scolaire censée donner plus de liberté et d’autonomie aux établissements et aux enseignants, à laquelle cette école avait accepté de participer.
Il s’agit d’un « labo de maths » pour les élèves de maternelle démarré au début de l’année dans l’un des cinquante-neuf établissements tests de « l’école du futur ». Ce projet de 2,5 millions d’euros, a donné lieu à un concert de louanges. « Effet d’entraînement », « émulation », « liberté », « sens », « sourire retrouvé », mise à mal des « déterminismes », apprentissage des « erreurs » et même « ruissellement » des savoirs.
Personne de sensé ne critiquera un tel projet…personne sauf sans doute les militants d’un islam de combat qui vise à s’implanter dans l’éducation nationale, en commençant par l’école primaire. Nombreux sont aujourd’hui les rapports des enseignants qui font état d’élèves de ces écoles qui interrompent leurs cours en leur disant qu’ils n’ont pas droit de tenir de tels propos « contraires à la sharia », la loi islamique – ceci même et surtout dans les sciences.
Si l’enseignant se tourne vers les parents pour qu’ils appellent leur progéniture à la raison, ces parents sont encore plus violents. Certains d’entre eux menacent l’instituteur du sort de Samuel Paty.
Ceci ne devrait pas surprendre. L’organisation multiforme qui se revendique de l’Etat islamique a bien compris que la guerre contre une France républicaine et laïque supposera en premier lieu la destruction de son école, en commençant par les maillons les plus faibles, les élèves du Primaire.
Laissés seuls, sans soutien du gouvernement et de l’administration, ceux des enseignants qui ont bien compris ce mécanisme de guerre de 4e génération d’un nouveau genre ne pourront rien faire.
Mais que faire dira-t-on ? Oserons nous dire pour notre part qu’à Moscou et Pékin la question ne se pose pas, autant que l’on sache? La guerre est la guerre.