Homo sapiens, plus souvent appelé « homme moderne », « homme », « humain », ou « être humain », est une espèce de primates originaire d’Afrique qui s’est aujourd’hui répandue et généralisée sur l’ensemble de la planète hormis l’Antarctique. Il appartient à la famille des hominidés et est le seul représentant actuel du genre Homo, les autres espèces étant éteintes. Les plus anciens fossiles connus de cette espèce, découverts sur le site marocain de Djebel Irhoud, sont datés d’environ 300 000 ans1.
Parmi les hominidés actuels, il se distingue du point de vue physiologique par un mode locomoteur au sol exclusivement bipède, son cerveau plus volumineux et sa pilosité moins développée. Il faut ajouter à ces critères l’existence d’une ménopause chez la femme, rare chez les autres hominidés.
Du point de vue de l’éthologie, et par rapport au reste du règne animal, l’Homo sapiens se distingue par la complexité de ses relations sociales, l’utilisation d’un langage articulé élaboré transmis par l’apprentissage, la fabrication d’outils, le port de vêtements, la maîtrise du feu, la domestication de nombreuses espèces végétales et animales, ainsi que l’aptitude de son système cognitif à l’abstraction, à l’introspection et à la spiritualité.
Dans le dernier quart du 20e siècle, l’espèce Homo sapiens a parfois été subdivisée en deux sous-espèces, l’Homme moderne dit Homo sapiens sapiens et l’Homme de Néanderthal dit Homo sapiens neanderthalensis. Le consensus actuel classe à nouveau les deux groupes humains dans deux espèces séparées, l’Homme de Néandertal étant désormais dit Homo neanderthalensis,
Ceci dit, pour répondre à la question Appartenons-nous à l ‘espèce Homo sapiens ? il serait tentant au vu de nos performances actuelles de répondre par la négative. Nous mettons en danger par nos comportements belliqueux l’ensemble de l’humanité, voire l’ensemble de la planète. Chacun sait qu’en cas de guerre nucléaire, fut-elle de faible intensité, ce serait toute vie pluricellulaire qui pourrait disparaître. Ceci n’a rien de sapiens.
Mais pourrait-on changer d’espèce, au bénéfice d’une espèce qui serait vraiment sage ? Si l’on s’en tenait aux processus de la reproduction naturelle, la réponse serait définitivement négative. A supposer que les généticiens puissent définir des embryons possédant des qualités de sagesse améliorées par rapport à celles de l’humain, il faudrait attendre des siècles pour que ceux-ci ‘ils puissent, grâce à leur sagesse, remplacer les milliards d’humains actuels .
Le seul espoir repose dans la perspective de pouvoir un jour réaliser des hommes de synthèse ou robots humanoîdes superinteligents, y compris sous forme de prothèses cérébrales enrichissant le comportement du cerveau supérieur des humains. Mais ce serait une forme de suicide pour ceux des humains qui accepteraient de se lancer dans un tel processus.
Si les astrophysiciens ne détectent aujourd’hui aucune trace de vie intelligente dans les zones dites habitables des nombreuses planètes qu’ils peuvent désormais observer, serait-ce du à un simple hasard ?