« Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer. » Le ministre russe des Affaires étrangères a mis en garde contre le risque d’une troisième guerre mondiale, lundi 25 avril, alors que les tensions entre Moscou et les Occidentaux sont au plus haut.
De quel grave danger parlait Sergueï Lavrov? Il sait parfaitement et ne peut pas sérieusement dire le contraire, que jamais les Etats-Unis, et à plus forte raison leurs alliés occidentaux, ne déclareraient la guerre à la Russie au prétexte que celle-ci voudrait réintroduire l’Ukraine dans sa sphère influence. A supposer que les Etats-Unis, qui ont d’autres priorités, veuillent cependant intervenir militairement dans le conflit, tout porte à croire qu’ils ne feraient pas appel à l ‘arme nucléaire, du moins en première frappe.
De l’avis général, Sergueï Lavrov faisait allusion à une guerre mondiale déclenchée par la Russie et dans laquelle celle-ci utiliserait une des nombreuses formes d’armes nucléaires dont elle dispose. Mais peut-on prendre cette menace au sérieux?
Moscou n’ignore pas qu’il ne peut aujourd’hui exister de guerre mondiale sans appel à l’arme atomique. En principe, celle-ci ne serait initialement que de faible intensité, mais très vite les adversaires utiliseraient des frappes de plus forte puissance, ceci jusqu’à destruction mutuelle assurée.
Est-ce ce à quoi rêve le ministre russe ?