Il a été surprenant le 24 avril de ne pas entendre Emmanuel Macron, président réélu de la République française, faire la moindre allusion à la politique internationale et au rôle que pourrait y jouer la France sous son quinquennat.
Certes beaucoup de décisions sont prises à Bruxelles, à l’Onu ou dans d’autres organisations internationales. Mais ces décisions se préparent, leur exécution est surveillée. La France, encore grande puissance mondiale, à son mot à y dire, sans se borner à s’aligner platement sur les intérêts américains.
Ne pas évoquer ces questions et le rôle que pourrait ou que devrait y jouer la France traduit un mépris inadmissible pour les citoyens français. Ceci d’autant plus que que ces sujets font l’objet d’innombrable discussions dans les médias et les cercles politiques. On pourrait croire que les Français ne s’intéressent qu’au maintien de leur niveau de vie et non par exemple aux conflits actuels en Ukraine et plus précisément dans le Donbass.
Ceci serait d’autant plus maladroit que le gouvernement fait à juste titre valoir aux citoyens français les baisses inévitables de production qu’entraînera la poursuite du conflit en Ukraine, ancien grenier à blé d’une partie de l’Europe et de l’Afrique mais où l’on ne récolte plus aujourd’hui que des mines et obus non explosés. Il aurait été bon qu’il y fasse allusion.
De même il se devait d’aborder la question de l’accueil des réfugiés fuyant la guerre au Donbass.