https://fr.wikipedia.org/wiki/Bayraktar_TB2
Le Bayraktar TB2 est un drone turc dit MALE (moyenne altitude longue endurance). Il a été mis au point en Turquie à partir de 2012 et expérimenté par l’armée turque en Irak et en Syrie. Aujourd’hui, en conséquence des bonnes relations entre la Turquie et l’Ukraine, il commence à être utilisé par l’armée ukrainienne de Volodimir Zelensky contre les unités russes engagées en Ukraine.
Le Bayraktar TB2 ressemble à un avion de chasse de petite taille. Ii n’a pas de poste de pilotage. Au combat, il est piloté par des opérateurs humains terrestres. Ceux-ci disposent de postes de travail mobiles accédant à un vaste réseau d’informations numériques fournies par les unités terrestres et les autres drones.
Alors que son armée aérienne a subi de très grosses pertes dès les premières heures de l’invasion russe sur son sol, l’Ukraine fait mieux que se défendre face aux raids ennemis. Outre l’efficacité des missiles sol-air, c’est grâce à sa maîtrise des Bayraktar que l’Ukraine parvient à résister aux Russes et à créer de gros dommages.
Selon Aviation week , il existe en Ukraine une unité d’élite de pilotes de drones, appelée Aerorozvidka. Elle comporte une cinquantaine d’équipes, parfaitement coordonnées Son point fort est de frapper la nuit pendant que les militaires russes dorment..
Aviation Week (accès payant https://aviationweek.com/aerospace/emerging-technologies/drone-technology-propels-turkeys-defense-diplomacy-exports
Au départ, il s’agissait d’un groupe de défenseurs civils ukrainiens qui avait utilisé le financement participatif pour lancer Aerorozvidka en 2014. Il y a huit ans, cette unité avait déjà posé des problèmes aux Russes lors de l’annexion de la Crimée. Depuis, cette organisation s’est professionnalisée et son efficacité lui a même permis d’être intégrée aux Forces armées ukrainiennes en 2015.
Cette escadrille s’appuie notamment sur les Bayraktar TB2, ces drones de fabrication turque, peu coûteux et endurants, capables d’effectuer des frappes aériennes sur des chars, des camions de ravitaillement, des véhicules transportant du matériel électronique et d’autres cibles.
Selon Time https://time.com/6153197/ukraine-russia-turkish-drones-bayraktar/), cette unité de drones d’élite ukrainienne a détruit des dizaines de « cibles prioritaires » en attaquant les forces russes pendant leur sommeil. Elle effectuerait chaque jour 300 missions(?) !
Le jour, il s’agit simplement de repérer les mouvements de troupe pour ensuite mieux les surprendre la nuit.
« Les forces russes sont statiques lorsque la nuit tombe, explique l’un des pilotes . Leur peur des bombardements ukrainiens les oblige à cacher leurs chars dans les villages entre les maisons, sachant que l’artillerie conventionnelle ne peut pas risquer de toucher des civils. »
Les pilotes de Bayraktar TB2 assurent qu’ils sont si précis qu’ils peuvent s’approcher des cibles sans causer de dommages collatéraux.
Une précision qu’ils doivent aussi à la qualité de leur connexion entre le drone et leur poste de commandement. Ils utilisent Starlink, d’Elon Munsk et son réseau de satellites fournisseurs d’internet. « Si nous utilisons un drone de nuit avec une vision thermique, il peut se connecter à l’artilleur et effectuer une acquisition de cible », confirme Yaroslav Honchar, le responsable de l’Aerorozvidka.
Une approche en deux étapes
Cette acquisition de cible s’effectue en deux temps, via deux types de drones. Il y a d’abord la phase de repérage avec un drone grand public comme le DJI Mavic 2 Enterprise. Avec sa caméra thermique, il est utilisé pour localiser les véhicules militaires russes. Ensuite, le groupe envoie un grand drone octocoptère construit sur mesure, capable de larguer des grenades antichars avec précision.
« La nuit, il est impossible de voir nos drones, conclut un soldat d’Aerorozvidka, sous couvert d’anonymat. Nous recherchons spécifiquement le camion le plus important du convoi, puis nous le touchons avec précision et nous pouvons le faire très bien avec des dommages collatéraux très faibles – même dans les villages, c’est possible. La nuit, on peut davantage se rapprocher. »
Une stratégie à laquelle la Russie envisage de répondre puisque le New York Times rapporte que les Russes ont désormais décidé d’effectuer leurs bombardements de nuit, à la fois pour être moins visibles pour les missiles sol-air, mais aussi pour répondre à ces attaques de drones.