Poutine ne se heurte pratiquement à aucune résistance efficace de l’armée ukrainienne. Ceci tient, non pas au manque de courage de cette armée, mais à la disproportion des effectifs et des armements. Les alliés de l’Ukraine au sein de l’Alliance atlantique ont dès le début prévenu qu’ils ne sacrifieraient aucun homme au service de la cause ukrainienne. Ils fournissent une certaine aide en terme de matériels militaires et de munitions, mais cette aide est très insuffisante. Il est prévisible qu’en conséquence, sauf à mourir sur place, l’armée ukrainienne ne pourra que fuir ou se rendre.
Cette offensive russe n’est pas le fait d’un dictateur devenu subitement fou, comme le disent les ignorants. Elle s’inscrit dans une histoire de plusieurs siècles, celle des relations entre les ukrainiens d’origine et les empires russes de Moscou, ayant toujours voulu traiter l’Ukraine comme une colonie dont les ressources devaient être à leur disposition.
Or Poutine paraît aujourd’hui avoir un but principal, ramener l’Ukraine au sein de la zone d’influence de Moscou (voir Histoire de l’Ukraine Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Ukraine.
Rappelons que fin 2013, alors qu’un accord d’association devait être signé entre l’Union Européenne et l’Ukraine, la Russie a tenté de faire pression sur Kiev pour le faire changer d’avis, notamment en restreignant l’accès à certains produits russes, en revoyant à la hausse les prix du gaz et en envisageant d’imposer aux citoyens ukrainiens un passeport étranger. Moscou craignait en effet que cette union se fasse à son désavantage
Finalement, en raison des pressions russes, Kiev a décidé de refuser l’accord avec l’Union européenne et de « relancer un dialogue actif avec Moscou ». Ce revirement a entraîné d’importantes manifestations pro-européennes à Kiev rassemblant au moins 100 000 personnes, l’occupation de la place Maïdan et de la mairie, avec comme mot d’ordre la démission du président d’alors Viktor Ianoukovytch
Dans la semaine du 17 février 2014, les manifestations sont durement réprimées par le gouvernement ukrainien, causant la mort d’environ 80 personnes. Le 22 février, le Parlement vote la destitution du président Ianoukovitch, apparemment en fuite à l’est du pays.
Aujourd’hui, on a tout lieu de penser que les chars-russes ne s’arrêteront pas avant d’avoir pris possession de l’Ukraine entière. Les Occidentaux feraient mieux de s’en convaincre.