En cosmologie, on nomme TDE un tidal disruption event ( TDE) un phénomène astronomique transitoire qui se produit lorsqu’une étoile traverse le rayon de Roche d’un trou noir (moins de 300 millions de masses solaires, sous la limite de Hills) et se rapproche suffisamment de l’horizon des événements pour être déformée puis déchirée par les forces de marée du trou noir
« C’est comme si ce trou noir s’était mis à éjecter brusquement un tas de matière provenant de l’étoile qu’il a absorbé il y a des années », explique Cendes, l’un des chercheurs. Non seulement cet écoulement de matière est incroyablement tardif, mais il s’avère aussi beaucoup plus rapide que la normale : l’équipe a calculé que la matière se déplaçait à une vitesse équivalente à 50% de celle de la lumière — alors que les flux sortants des TDE se déplacent habituellement à environ 10% de la vitesse de la lumière !
L’équipe ne sait pas encore pourquoi cet écoulement de matière a été retardé de plusieurs années, mais évoque plusieurs explications possibles. Cette activité retardée soudaine pourrait tout d’abord résulter d’un changement d’état du disque d’accrétion. Une autre explication serait que le champ magnétique d’origine de l’étoile engloutie ne devait pas contenir un champ magnétique suffisamment puissant pour alimenter un jet relativiste ; le champ magnétique requis n’aurait été généré qu’ultérieurement, via une source alternative.
Enfin, il est possible que le jet relativiste ait été présent dès le début du TDE, mais n’ait pas été capable de traverser le nuage de gaz et de débris, particulièrement dense au début du phénomène.
Référence
https://iopscience.iop.org/article/10.3847/1538-4357/ac88d0
Mildly Relativistic Outflow Launched Two Years after Disruption in Tidal Disruption Event AT2018hyz
Y. Cendes1, E. Berger1, K. D. Alexander2, S. Gomez3, A. Hajela2, R. Chornock4, T. Laskar5, R. Margutti4, B. Metzger6,7, M. F. Bietenholz8
Published 2022 October 11 • © 2022. The Author(s). Published by the American Astronomical Society.
The Astrophysical Journal, Volume 938, Number 1
Abstract
We present late-time radio/millimeter (as well as optical/UV and X-ray) detections of tidal disruption event (TDE) AT2018hyz, spanning 970–1300 d after optical discovery. In conjunction with earlier deeper limits, including those at ≈700 days, our observations reveal rapidly rising emission at 0.8–240 GHz, steeper than Fν ∝ t5 relative to the time of optical discovery. Such a steep rise cannot be explained in any reasonable scenario of an outflow launched at the time of disruption (e.g., off-axis jet, sudden increase in the ambient density), and instead points to a delayed launch. Our multifrequency data allow us to directly determine the radius and energy of the radio-emitting outflow, and we find from our modeling that the outflow was launched ≈750 days after optical discovery. The outflow velocity is mildly relativistic, with β ≈ 0.25 and ≈0.6 for a spherical geometry and a 10° jet geometry, respectively, and the minimum kinetic energy is EK ≈ 5.8 × 1049 and ≈6.3 × 1049 erg, respectively. This is the first definitive evidence for the production of a delayed mildly relativistic outflow in a TDE; a comparison to the recently published radio light curve of ASASSN-15oi suggests that the final rebrightening observed in that event (at a single frequency and time) may be due to a similar outflow with a comparable velocity and energy. Finally, we note that the energy and velocity of the delayed outflow in AT2018hyz are intermediate between those of past nonrelativistic TDEs (e.g., ASASSN-14li, AT2019dsg) and the relativistic TDE Sw J1644+57. We suggest that such delayed outflows may be common in TDEs.