Nous lisons le 22 mars 2022 dans Libération : « Pour conclure, Poutine n’a tout de même pas pu s’empêcher d’agiter de nouveau la menace nucléaire : «Si l’intégrité territoriale de notre pays est menacée, nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour défendre la Russie et notre peuple. Ce n’est pas du bluff.»
En relisant ces propos tels que rapportés par Libération, nous n’y voyons pas d’allusion à une menace nucléaire précise formulée par Poutine contre l’Occident. D’ailleurs le porte parole de l’ambassade russe interrogé par Radio-France le 21 au soir n’a pas voulu confirmer ce propos.
Cela peut se comprendre. L’Ukraine et l’est de la Russie sont si proches que les vents d’ouest-nord-ouest dominants en été rapporteraient inévitablement tous les rejets nucléaires provenant d’une explosion atomique russe vers l’envoyeur. Il en serait de même de l’emploi d’armes atomiques de faible puissance. L’une de celles-ci suffirait à rayer de la carte une ou deux villes frontières russes.
Quant à utiliser un missile balistique intercontinental ICBM pour frapper l’Europe ou les Etats-Unis, Dieu merci, personne ne l’envisage à Moscou, autant que l’on sache.