La guerre entre les États-Unis et l’OTAN contre la Russie, provoquée initialement par la volonté américaine de poursuivre l’encerclement de la Russie en intégrant l’Ukraine dans l’alliance, n’est pas prêt de se terminer. La guerre a déjà entraîné la mort de dizaines de milliers de soldats et de civils ukrainiens, la mort de dizaines de milliers de soldats russes et l’effondrement de la vie économique ukrainienne.
Les principaux bénéficiaires du conflit sont les entrepreneurs américains et européens du secteur de la défense, qui enregistrent les plus grosses commandes depuis des décennies. S’y ajoutent les entreprises américaines du secteur de l’énergie, qui ont augmenté leurs exportations de gaz et de pétrole sur le marché européen à des prix records.
Malgré le désastre économique qui menace l’Europe, les États-Unis ne font qu’intensifier leur engagement dans la guerre. La Maison-Blanche vient de demander lundi au Congrès d’allouer 11 milliards de dollars supplémentaires à la guerre en Ukraine, ce qui vient s’ajouter aux 50 milliards de dollars déjà alloués à ce jour. Il est devenu indéniable que la Maison-Blanche est en train de supprimer presque toutes les restrictions qui subsistent quant à l’implication des États-Unis dans cette guerre.
Dans un article intitulé «Pourquoi les États-Unis deviennent plus audacieux dans leur soutien à l’Ukraine» (Why the US is becoming more brazen with its Ukraine support, https://vpk.name/en/629058_why-is-the-us-becoming-more-brazen-in-its-support-of-ukraine.html), The Hill https://thehill.com/ indique que «le gouvernement Biden arme l’Ukraine avec des armes qui peuvent causer de sérieux dommages aux forces russes. Contrairement au début de la guerre, les responsables américains ne semblent pas inquiets de la réaction de Moscou».
L’article cite William Taylor, ancien ambassadeur américain en Ukraine, qui a déclaré: «Au fil du temps, le gouvernement a reconnu qu’il pouvait fournir aux Ukrainiens des armes de plus gros calibre, plus performantes, à plus longue portée et plus lourdes. Les Russes n’ont pas réagi…. Le gouvernement Biden s’en est inquiété au début – et il s’en inquiète encore dans une certaine mesure – mais la crainte de provoquer les Russes a diminué».
L’article note que le mois dernier, «des responsables de la défense ont déclaré que les États-Unis enverraient pour la première fois à l’Ukraine des drones de surveillance ScanEagle, des véhicules MaxxPro lourdement blindés qui résistent aux mines et des systèmes de missiles antichars guidés TOW, ainsi que diverses nouvelles munitions». Ces éléments s’ajoutent aux missiles antiradiation à grande vitesse AGM-88, ainsi qu’à une augmentation massive du nombre de systèmes de missiles à longue portée HIMARS (High Mobility Artillery Rocket Systems) .
The Hill ajoute: «À l’avenir, de nombreux reportages indiquent que les États-Unis prévoient d’envoyer prochainement des munitions d’artillerie Excalibur à guidage de précision: des armes qui peuvent parcourir jusqu’à 70 kilomètres et qui aideraient les Ukrainiens à cibler les positions et les postes de commandement russes difficilement accessibles».
L’article cite un responsable américain anonyme qui a déclaré: «Je pense que les responsables américains en matière militaire, ainsi que la communauté du renseignement, sont d’instinct plus tournés vers l’avant et plus agressifs qu’auparavant… Nous avons beaucoup plus d’espace de notre côté pour prendre des mesures qui aideront l’Ukraine sans avoir une peur injustifiée de la façon dont Poutine va réagir».
Pendant ce temps, les médias américains applaudissent l’offensive ukrainienne dans le sud de l’Ukraine, que la Maison-Blanche utilise comme prétexte pour étendre considérablement la participation américaine à la guerre. À ce jour, les États-Unis ont fourni des centaines de drones et d’avions, des centaines de véhicules, des dizaines de milliers de missiles et des millions de cartouches de munition. Mais comme le précise The Hill, cela n’est qu’un acompte alors que les États-Unis préparent une intervention «plus agressive» dans la guerre.
(Adaptation d’un article du World Socialist Web Site paru en anglais le 6 septembre 2022