24/06/2022. Colombie. Une non- alignée de plus

Le candidat socialiste Gustavo Petro a remporté, dimanche 19 juin, le second tour des élections présidentielles en Colombie. Il a aussitôt affirmé que sa victoire, la première pour la gauche dans l’histoire du pays, était un « jour de fête pour le peuple ».

Gustavo Petro est devenu le premier président de gauche de l’histoire de la Colombie. Il promet au pays un avenir radieux : « Le changement consiste à laisser la haine et le sectarisme derrière nous. Le changement signifie la bienvenue à l’espérance, la possibilité d’un futur meilleur dans tous les coins du territoire (…). Le gouvernement de l’espérance est arrivé »,

« Le gouvernement qui entrera en fonction le 7 août sera celui de la vie, de la paix, de la justice sociale et la justice environnementale« , a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Gustavo Petro s’est engagé à ce que la Colombie soit désormais « à la tête de la lutte contre le changement climatique dans le monde », et sauve, avec les autres pays du continent, la jungle amazonienne. Il s’appuiera sans doute dans ce but sur une afrodescendante devenue vice présidente, la charismatique Francia Marquez, villageoise activiste écologiste, et qui a joué un grand rôle dans la campagne comme colistière du candidat.

Cette élection représente un changement historique pour le modèle économique de la Colombie, mais peut-être un changement encore plus important pour les intérêts stratégiques des États-Unis dans la région.

Le véritable domaine dans lequel Gustavo Petro devrait avoir le plus d’influence sinon de pouvoir, sera celui de la politique étrangère. Par exemple, il a promis de renouer les liens avec le Venezuela voisin, ce qui mettrait presque certainement fin à l’éternelle opération de changement de régime menée par les États-Unis contre le gouvernement de ce pays. De multiples tentatives de coup d’État contre Caracas, dont la tristement célèbre opération Gideon, ont utilisé la Colombie comme base d’opérations.

Dans le même temps, l’intervention du président mexicain de gauche Lopez Obrador dit AMLO en faveur de Julian Assange n’était pas passée inaperçue. Non seulement elle exige la libération d’Assange mais elle constitue une attaque sévère contre le statut et l’action du gouvernement des États-Unis. Considérée de cette façon, elle sera sans doute interprétée comme une critique de plus des Etats-Unis de la part du président mexicain, a rapprocher de son refus de participer au récent “Sommet des Amériques’ de Los Angeles il y a quelques jours.

Beaucoup de commentateurs parlent désormais d’un nouvel non-alignement sud américain. au moment où à Washington certains envisagent d’étendre l’Otan à cette partie du monde.

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