En octobre 2021, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français RTE a publié un premier rapport intitulé « Futurs énergétiques 2050 »
Le Rapport examine l’avenir du système électrique français dans une trentaine d’années compte tenu les scénarios de mix de production à l’étude permettant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Le rapport aborde de nombreux sujets techniques et les tendances futures, notamment à propos du coût des technologies émergentes, solaire, éolien notamment, du potentiel d’électrification des différents secteurs, de la stabilité du réseau et des besoins de réserve dans un système électrique qui n’est pas alimenté en permanence. Le rapport examine également les gains que la sobriété pourra apporter à la transition énergétique.
Il conclut qu’un développement important des énergies éolienne et solaire est indispensable. Selon les scénarios, en 2060, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité ira de 50 % à 100 %, le reste étant assuré par le nucléaire actuel dit de fission. Tous ces scénarios atteignent la neutralité carbone et le même niveau de fiabilité dans la fourniture.
Cette étude confirme, après celle de l’Ademe , que le coût d’un système électrique 100 % renouvelable à l’horizon 2050-2060 est proche de celui d’un système reposant sur de nouvelles centrales nucléaires à fission du type EPR.
Cependant, ce rapport aboutit, sous ses hypothèses centrales, à un écart de coût en faveur des scénarios comprenant la construction de nouveaux réacteurs, de l’ordre de 15 % entre le scénario N2 (avec 23 GW de nouveau nucléaire, soit 14 centrales de type EPR, en 2050) et le scénario M23 (sans nouveau nucléaire).
Certains observateurs en tirent la conclusion que ce rapport fournit une justification économique pour lancer dès maintenant un programme de construction de nouvelles centrales EPR en France.
Ajoutons que dans quelques années, il faudra tenir compte des coûts du nucléaire dit de fusion actuellement expérimenté, notamment par la France, à Cadarache.