L’Ouest va-t-il continuer à se sanctionner lui-même ?
L’Ouest (Les Etats-Unis et leurs alliés européens) avaient vertueusement réagi aux dernières « opérations spéciales » de la Russie, pour ne pas dire à la guerre menée par cette dernière pour réintégrer l’Ukraine dans ce que l’on nommait jadis le Bloc Soviétique.
Ainsi la Russie a-elle été menacée par l’Ouest de ne plus pouvoir exporter de pétrole ou de semences et céréales vers l’Union européenne. Ce fut seulement quelques jours après que le même Ouest a paru découvrir que, faute des sources d’énergies nucléaires et des terres agricoles en jachère dont disposait la France, il faudrait continuer à faire appel à la Russie.
Il y a plus grave. L’Ouest a découvert maintenant qu’en conséquence de la guerre menée sur son sol, l’Ukraine ne pourra plus alimenter en grains et semences les nombreux pays qui en Afrique et au Moyen Orient comptaient sur ces exportations pour faire la soudure. Un effondrement économique (cf. Bruno Le Maire) voire de véritables famines, plus ou moins longues, devraient s’en suivre.
On notera qu’aucun des pays du continent africain ni des régions d’Asie occidentale, d’Asie centrale, d’Asie du Sud et du Sud-Est n’a imposé de sanctions à la Russie. À l’issue d’une visite à Hanoï, le Premier ministre malaisien Ismail Sabri Yaakob a déclaré : “Nous avons discuté du conflit russo-ukrainien et convenu que la Malaisie et le Vietnam resteraient neutres sur cette question. Quant aux sanctions contre la Russie, nous ne les soutenons pas. Les parties ne soutiennent pas les sanctions unilatérales ; nous ne reconnaissons que les restrictions qui pourraient être imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies”.