Le terme de BRICS désigne un groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud . Il a été créé à l’initiative de la Russie et de ses alliés l’Inde et la Chine pour faire écouter la voix de pays refusant le rôle de porte-parole universel que s’étaient attribué les États-Unis depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui cependant, avec la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, les Brics ont du mal à se faire entendre .
A priori la présence des Etats-Unis, avec celle des Etats de l’Union européenne, dans le groupe de ceux qui dénoncent l’intervention militaire russe, pourrait faire penser que l’Inde et surtout la Chine se positionneraient, au moins sur le plan diplomatique, en soutien de Moscou. Mais jusqu’à ce jour Delhi et Pékin, sans le faire savoir officiellement, manifestent plus que de la réserve à l’égard de l’initiative russe.
Cela tient sans doute à ce que pour eux, les conflits d’intérêts stratégiques, aussi importants qu’ils puissent être ne doivent pas prendre une forme militaire. Dans celle-ci, il n’a pas de gagnants mais que des perdants, à supposer même que les adversaires se refusent à utiliser des armes nucléaires dites de faible intensité.
Pour les BRICS, comme ils l’avait fait savoir par la Déclaration de New Delhi, les seules guerres légitimes à mener sont des guerres contre les effets des modifications climatiques. Cela s’était traduit par la création d’une banque de développement et d’une réserve monétaire d’urgence par ces pays qui comptent plus de trois milliards d’habitants et représentent environ 25 % de la production économique mondiale.
Il serait temps que Vladimir Poutine, qui avait cosigné cette Déclaration, s’en souvienne aujourd’hui.