Jusqu’à présent aucune forme de vie analogue à celle présente en abondance dans les océans ou sur les continents de la Terre n’a être observée sur les planètes du système solaire. Ceci ne veut pas dire qu’il n’en existe pas et qu’il ne faille pas les rechercher, mais les espoirs sont minces
Faut-il alors rechercher de la vie sur des planètes extérieures au système solaire, se situant dans notre galaxie voire dans d’autres galaxie?. Il existerait entre 100 et 1000 milliards de planètes dans notre seule galaxie. Parmi elles, une sur cinq pourrait être une exoplanète hébergeant la vie.
Si l’on admet que l’univers visible contiendrait mille milliards de galaxies et que chacune de ces galaxies contiendrait 100 et 1000 milliards de planètes, le nombre de ces planètes est quasiment incommensurable Les récentes observations faites par le télescope spatial James Webb confirment ces hypothèses
https://www.tf1info.fr/sciences-et-innovation/en-images-les-plus-beaux-cliches-du-telescope-spatial-james-webb-2226412.html
Par ailleurs ces planètes sont si éloignées, en termes d’années lumière, qu’il faut renoncer à toutes communications avec leurs éventuels habitants
Ceci ne retire pas son intérêt à la recherche de formes de vie sur ces planètes. L’on sait que le même télescope James Webb vient de débuter l’observation d’un système rassemblant sept exoplanètes découvert en 2017. Cet ensemble de planètes, semblables à la Terre et situées autour d’une étoile, pourrait réunir les conditions préalables à une éventuelle présence de forme de vie.
En 2017, une équipe internationale dirigée par des chercheurs belges de l’université de Liège à découvert l’existence de sept exoplanètes, toutes d’une taille proche de celle de la Terre. Elles gravitent autour de Trappist-1, une étoile naine dite rouge située à 39 années-lumière du système solaire.. Ce nom de Trappist rend hommage au télescope du même nom situé au Chili qui a permis cette découverte. Les naines rouges sont les plus petites et les plus faibles des étoiles ; environ 80% des étoiles sont des naines rouges, mais aucune n’est visible à l’œil nu depuis la Terre
Les sept planètes en question (baptisées b, c, d, e, f, g et h) sont des planètes rocheuses comme la Terre et non des planètes gazeuses, comme Jupiter ou Saturne. Elles sont très proches de leur étoile, à une distante équivalente à celle de Mercure au Soleil. « Si on devait comparer avec notre système solaire, c’est comme si elles étaient situées dans l’orbite de Mercure », indique Marc Ollivier, astronome et directeur de l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay (Essonne). Cela signifie qu’elles tournent autour de Trappist-1 dans un temps très court, entre un jour et demi, pour la plus proche, et 19 jours, pour la plus éloignée
Autre caractéristique : ce système est situé à moins de quarante années-lumière de la Terre. Sachant qu’une année-lumière équivaut environ à 9 500 milliards de km, Trappist-1 est donc éloignée de près de 370 000 milliards de km de nous. C’est relativement proche de la Terre, quand on sait que la Voie lactée mesure 100.000 années lumière. Ainsi la lumière émise par le Soleil met environ 8 minutes pour nous parvenir. Si le Soleil s’arrêtait de briller, on ne s’en apercevrait que 8 minutes après.
Plusieurs milliers de systèmes exoplanétaires ont déjà été détectés dans l’espace depuis le premier en 1995, mais celui-ci provoque un enthousiasme particulier. C’est le système le plus proche physiquement de la Terre, avec des planètes qui lui ressemblent et qui sont alignées.
Trois des planètes, la e, la f et la g, sont situées dans la zone habitable de Trappist-1, leur étoile, c’est-à-dire ni trop proches ni trop éloignées d’elle, offrant des températures adéquates pour que de l’eau liquide existe à leur surface.
Le système « Trappist-1 est unique, confirme Olivia Lim, doctorante à l’Université de Montréal. Toutes les conditions, ou presque toutes, y sont favorables pour la recherche de vie à l’extérieur de notre système solaire. »
Toutefois, si vie il y avait, elle pourrait être bien différente de ce que l’on connaît sur Terre, car la rotation des planètes sur elles-mêmes et leur révolution autour de Trappist-1 pourraient être synchrones. Comme pour la Lune par rapport à la terre, pour laquelle on voit toujours la même face, l’étoile ne verrait qu’une seule face des planètes. Ce serait alors le jour éternel pour cette face et la nuit éternelle pour l’autre. »
Par ailleurs, grâce à ses instruments perfectionnés, James Webb va pouvoir déterminer si ces planètes possèdent une atmosphère et, si elle existe, sa composition. Ceci parce que en observant les planètes lorsqu’elles transitent autour de l’étoile, c’est-à-dire alors qu’elles passent devant l’étoile par rapport à nous, à chaque passage d’une planète devant Trappist-1, James Webb pourra observer la baisse de luminosité de l’étoile, mais aussi décomposer sa lumière, par spectroscopie, comme un arc-en-ciel décompose la lumière du Soleil en plusieurs couleurs.
En multipliant les observations, James Webb pourra donc identifier l’éventuelle présence de biomarqueurs, soit la présence d’un gaz ou d’une combinaison de gaz, méthane et hydrogène qu’on détecterait dans son atmosphère et qu’on ne puisse pas expliquer par autre chose que la présence d’une forme de vie.