Général de Mac Mahon: « Que d’eau…que d’eau ! » 1875
Ce terme désigne des planètes ne gravitant pas autour d’un soleil central et présentant des conditions favorables à la vie telle qu’elle est connue sur la Terre.
Aujourd’hui, il est admis que de telles planètes doivent nécessairement comporter de l’eau liquide dont la température se situerait entre -10° et environ +50° à quelques exceptions près. Dans la mesure où les planètes du système solaire, hors la Terre, ne paraissent pas héberger ou avoir hébergé de vie, il est intéressant de rechercher si l’une ou l’autre des exoplanètes récemment découvertes en dehors du système solaire pourrait présenter des conditions compatibles avec la vie, à commencer par de l’eau liquide.
Il ne serait pas question compte tenu des distances de s’y rendre un jour, mais il sera précieux de savoir si elles sont peuplées d’êtres vivants, que ce soit des bactéries ou de super-humains avec lesquels une communication interplanétaire serait éventuellement possible au long des siècles.
Mais de quelle façon se présenterait cette eau liquide ? sous forme de suintement alimentant des mares ou sous la forme de ce qui a été nommé des planètes océans, entièrement recouvertes de mers? De tels astres n’ont pas encore été clairement identifiés, mais le concept fut introduit en 2004 par Alain Léger, cosmologiste à Paris Université et des confrères.
Ces mondes hypothétiques ressembleraient aux planètes géantes glacées du système solaire, Uranus et Neptune. Mais à la différence de ceux-ci, ces planètes comporteraient, si elles se trouvaient dans la zone habitable de leur système solaire, un océan d’eau liquide pouvant atteindre 100 km de profondeur où la vie pourrait prospérer.
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L’existence en dehors du système solaire de planètes océaniques, c’est-à-dire dont la surface est recouverte durablement par plus de 20% d’eau, est une hypothèse de plus en plus vraisemblable. On les nomme souvent des « watery world s» Il restait jusqu’à ces derniers temps à la vérifier expérimentalement.
Il semble que ce soit fait aujourd’hui. L’analyse en cours des observations du télescope en orbite dit James Webb Télescope a montré en 2008 que la moitié des 4000 exoplanètes observées étaient du type sec et rocheux comme la Lune ou Mars, tandis que l’autre moitié comportait assez d’eau (H20) pour être qualifiées de watery worlds.
Ces mondes se présenteraient nécessairement en surface comme des glaciers puisque en contact avec le froid interplanétaire. De ces glaciers pourraient éventuellement émerger des sommets rocheux si ils étaient assez hauts pour dépasser l’altitude des glaces. Une atmosphère humide de vapeurs envelopperait l’ensemble.
Beaucoup d’astronomes pensaient jusqu’à présent que tels mondes étaient rares. Désormais l’opinion contraire prévaut. Dans les prochaines décennies leur recherche devrait devenir une priorité. Ils pourraient se révéler avoir été, ou même être encore, des milieux favorables à l’épanouissement de formes de vie comparables à celles connues sur la Terre.
La vie terrestre, selon les hypothèses actuelles, est apparue dans des milieux riches en nutriments tels que des mares d’eau en surface ou des évents hydrothermals océaniques en profondeur. Le même phénomène aurait pu se produire sur des planètes situées dans la zone dite habitable de leur orbite autour de leur soleil. La zone habitable circumstellaire (ou écosphère) est une sphère théorique entourant une étoile et où la température dite d’équilibre à la surface des planètes y orbitant permettrait l’apparition d’eau liquide.
Rappelons que l’orbiteur Galileo de la Nasa, lors des 8 années de cette mission consacrée à l’étude de Jupiter, avait constaté que les satellites de Jupiter nommé Europa et Ganymède, comportaient des océans d’eau liquide cachés sous une épaisse couche de glace.
https://solarsystem.nasa.gov/missions/galileo/in-depth/
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