15/07/2025 Le Jaguar, nouvel atout de l’armée française

L’armée française a récemment ajouté une nouvelle carte à son jeu avec le Jaguar, un véhicule blindé de reconnaissance et de combat (EBRC) pensé pour moderniser les moyens terrestres.

Annoncé en 2022, il vise à remplacer les anciens AMX-10 RC et ERC-90 Sagaie. Conçu sur un châssis 6×6, il est taillé pour opérer aussi bien en ville qu’en montagne.

L’Engin blindé de reconnaissance et de combat (EBRC) « Jaguar » est un véhicule militaire blindé de reconnaissance à six roues motrices de nouvelle génération ayant vocation à s’intégrer dans des combats en zone urbaine ou montagneuse[6],[2]. Il est conçu et construit par un consortium d’entreprises françaises. Il est entré en service en 2022. L’Armée française doit recevoir un total de 300 exemplaires jusqu’en 2035[7]

En 2010, l’armée française souhaitait remplacer ses chars légers à roues AMX-10 RC et ERC-90 Sagaie, devant arriver en fin de vie à l’horizon 2024, par un nouveau char léger, plus performant et mieux protégé.

La Direction générale de l’Armement (DGA) a confié son développement en 2014 aux sociétés Nexter, Arquus et Thales, associées dans un Groupement momentané d’entreprises (GME)[8]. En 2016, la DGA prévoyait de commander 248 EBRC[9]. Une tranche de 20 véhicules de présérie a été commandée en avril 2017[10]. La loi de programmation militaire 2019-2025 portait le nombre prévisionnel d’EBRC à 300 unités à l’horizon 2030[11].

L’achat de ce véhicule entre dans le cadre du programme Scorpion destiné à moderniser l’arme blindée et cavalerie de l’armée de Terre, avec la modernisation des chars Leclerc et le remplacement des Véhicules de l’avant blindé (VAB) par le véhicule blindé multirôle (VBMR) Griffon[12].

Les engins sont assemblés dans l’usine Nexter de Roanne.

20 exemplaires de présérie ont été livrés en décembre 2021 au 1er régiment de chasseurs d’Afrique (1er RCA), à Canjuers, chargé de la formation de tous les régiments destinataires[13]. Un premier lot de 18 exemplaires de série a été livré en mai 2022 au profit du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC)[13]. 22 engins ont été livrés en 2023, notamment au profit du régiment d’infanterie chars de marine (RICM).

60 exemplaires au total avaient été livrés à l’armée française au 31 décembre 2023[14]. Il est prévu 33 livraisons en 2024, puis un rythme régulier qui conduirait à un parc d’environ 200 EBRC dans l’armée française à l’horizon 2030. Le solde du programme doit être livré au cours de la période 2031-2035[7].

Caractéristiques

L’agencement du Jaguar est classique pour un véhicule de reconnaissance de conception française. Le pilote est à l’avant de la caisse au centre. La tourelle biplace CTA‑40M est au milieu, et le groupe motopropulseur implanté à l’arrière. Entre autres, l’équipage dispose d’un total de six extincteurs pour faire face aux différents types d’incendie capable de survenir.

Motorisation

Le groupe motopropulseur (GMP) est installé à l’arrière de la caisse, il est composé d’un moteur DieselVolvo HDE 11 et d’une boîte

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