Comment arrêter l »Iran dans sa course à l’arme atomique?

Les échanges de tirs se poursuivent entre Israël et l’Iran depuis bientôt une semaine. Principale cible d’Israël les sites nucléaires iraniens. Et notamment le site de Fordo, construit à plus de 80 mètres de profondeur, ce qui rend vain toute tentative de destruction par Israël.

I’Iran a choisi cet emplacement pour y installer tiller l’un de ses sites d’enrichissement d’uranium. A 80 mètres de profondeur, une salle de 250 mètres de long et 13 mètres de large abrite près de 3 000 centrifugeuses qui permettent d’enrichir l’uranium, processus indispensable dans l’élaboration d’une arme nucléaire.

En comparaison, le site nucléaire de Natanz, en partie détruit lors des frappes israéliennes survenues la semaine dernière, compte environ 16 000 centrifugeuses à une profondeur de 30 mètres.

Selon les déclarations du président de l’Agence internationale de l’énergie atomique, « aucun dommage » n’a été constaté sur le site de Fordo après les frappes israéliennes.

Cette installation en profondeur rend extrêmement difficile, voire impossible, sa destruction. Selon le Financial Times : « La solidité géologique de Fordo rend sa salle des centrifugeuses impossible à atteindre avec des bombes conventionnelles larguées par les airs ». Dans le même journal, il apparaît « peu probable » qu’Israël opte pour une opération militaire au sol.

Ainsi, l’une des seules solutions qui s’offre à Israél est la participation des Etats-Unis dans l’opération avec notamment la bombe américaine GBU-57, capable de pénétrer le béton avant d’exploser.

La GBU-57 A/B est une bombe massive anti-bunker guidée avec précision. Résultat du projet Massive Ordnance Penetrator GBU-57A/B de l’US Air Force, elle est livrée à partir de 2011. La GBU-57 A/B est presque six fois plus lourde que les munitions anti-bunker de la génération précédente, comme la GBU-28.

Le ministre iranien de l’Energie atomique a quant à lui indiqué que le site fonctionnait à « pleine capacité » et que sa production d’uranium enrichi y avait « significativement augmenté ».

Et l’Iran entend bien poursuivre sa course à l’atome et à la bombe atomique. A quelques kilomètres au sud de Natanz, un nouveau site nucléaire « encore plus profond et mieux protégé » est en cours d’installation comme l’a révélé le Financial Times. Un lieu, semble-t-il, plus difficile encore à détruire. L’AIEA ignore encore si des stocks d’uranium enrichi s’y trouvent, l’accès au site lui ayant été interdit.

Si l’Iran dans ce conflit continue à bénéficier de l’appui diplomatique de la Russie, de la Chine et des principaux Etats du BRIC, on voit mal comment Israél, même avec le soutien, d’ailleurs volatil, de Donald Trump, pourrait l’arrêter.

On fera valoir qu’un certain nombre d’Etats dans le monde disposent de la bombe atomique sans s’en servir. Mais peut-on espérer une telle réserve de la part des ayatollahs dont le nom seul est tout un programme?

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